L’Inde comptait en 2015 quatre-vingt onze millions de fumeurs. La vapoteuse est-elle capable d’y enrayer ce fléau ? Le marché de la cigarette électronique n’y est pas réglementé au niveau fédéral, les autorités s’interrogent sur les moyens de limiter la vente de ces dispositifs, en particulier aux mineurs.
Le mois dernier, le ministère de la Santé de l’Union a formé un groupe de travail pour évaluer l’effet du vapotage sur la population indienne et évaluer si il est nécessaire de l’interdire.
En Inde, de 30 à 50% des ventes de vapoteuses sont conclues sur internet. Plusieurs états les ont déjà plus ou moins interdites. Ils justifient cette interdiction par la présence de nicotine.
En avril 2016, un tribunal a même condamné un vendeur de Mohali à 3 ans de prison, ce qui en fait la première sanction de ce genre dans le pays. Cette décision doit permettre de “sensibiliser” la population selon Rakesh Gupta, directeur adjoint chargé de lutter contre les maladies non transmissibles.
La cigarette électronique est en zone grise dans ce pays du sud de l’Asie, les inspecteurs des médicaments ne savent ainsi pas sur quel pied danser. Les ventes de ces dispositifs ne cessent de progresser, notamment les cigarettes électroniques aromatisées à la menthe et aux saveurs de bonbon auprès des jeunes.
A l’été 2014, le secrétaire à la santé a présidé une table ronde dans le cadre du Programme national de lutte contre le tabagisme pour discuter de l’impact potentiel des cigarettes électroniques. Ces participants ont convenu qu’il devrait y avoir “des moyens forts pour arrêter l’importation illégale de vapoteuses”. En 2015, les autorités ont adressé des avertissements à 23 importateurs de nicotine liquide à Bombay. Il y a quelques semaines, le ministère de la Santé a formé un groupe de travail chargé d’étudier les effets des cigarettes électroniques et de soumettre un rapport sur la situation du marché indien.