Même si la paternité de la cigarette électronique est attribuée à tort à ce pharmacien chinois Hon Lik, ce dernier est néanmoins reconnu pour avoir été le premier à avoir industrialisé le dispositif via sa société Dragonite. Il a été interviewé cette semaine par la radio RTS au sujet de son rapprochement avec l’industrie du tabac.

Un Hon Lik décomplexé et peu patriotique

Le père de la cigarette électronique, Hon Lik, affiche sans complexe son alliance avec Imperial Tobacco.

Le père de la cigarette électronique, Hon Lik, affiche sans complexe son alliance avec Imperial Tobacco.

Mais en 2013 voici que l’image publique du père de la cigarette électronique s’est quelque peu modifiée lorsque des informations financières sont venus confirmer la vente des brevets de Dragonite au géant du tabac Imperial Tobacco.

Le pharmacien à l’origine de l’une des grandes révolutions de consommation du 21e siècle et qui a tiré son énergie inventive du décès de son père mort d’un cancer lié aux causes de son tabagisme, semble avoir quelque peu changé son fusil d’épaule. En s’alliant à l’industrie du tabac, les partisans d’une vape libre et indépendante ont pu percevoir l’attitude de Hon Lik comme une certaine trahison alors que d’autres en revanche, n’y ont vu qu’une simple application rationnelle des lois de la finance.

Chose relativement rare, Hon Lik s’est exprimé cette semaine dans un interview mené par la radio suisse RTS. Quand il est questionné sur son alliance avec Imperial Tobacco, Hon Lik explique sans retenue qu’il partage avec le cigarettier “les mêmes valeurs de qualité et de responsabilité“.

Écouter l’extrait RTS


Selon lui les entreprises de son pays ne peuvent se conformer aux futures normes européennes et continuent aujourd’hui à produire du e-liquide contenant des “substances dangereuses“. Hon Lik se dit heureux de ne pas travailler avec des entreprises chinoises qui ne pensent qu’aux bénéfices et compare sa récente opération financière à un mariage avec une famille riche et puissante.

C’est lors du rachat de Lorillard par Reynolds que le groupe Imperial Tobacco a fait cette année l’acquisition de la célèbre marque de cigarette électronique blu pour la somme de 7,1 milliards de dollars.

Les journalistes de RTS ont trouvé un terme pour décrire la dynamique économique qui règne en ce moment : la guerre froide du vapotage.

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