Grossesse et vapotage : si l’enjeu est de taille, de nombreuses prises de position parfois hasardeuses circulent sur ce sujet qui, pourtant, ne tolère pas l’approximation. SOVAPE a décidé de publier un dossier exhaustif sur le sevrage tabagique avec l’aide de la vape durant la grossesse , en prenant l’avis d’experts.

Une situation compliquée

Que doivent faire les femmes enceintes face à leur dépendance nicotinique ? « Arrêter de fumer » est la réponse qui fait consensus, la nocivité du tabac lors de la grossesse et sur le développement de l’enfant, même après la naissance, ne faisant plus aucun doute.

Le problème vient au moment de choisir la méthode de sevrage. La vape, qui a fait preuve de son efficacité dans l’arrêt du tabac, vient naturellement en tête, et c’est là que le bât blesse : les professionnels n’ont pas tous le même son de cloche à ce propos. Comme l’entourage, d’ailleurs. Beaucoup de femmes enceintes qui ont arrêté le tabac pour passer au vapotage subissent des pressions de leur entourage, tant personnel que médical, pour cesser la vape.

Et un arrêt de la vape à un stade précoce du sevrage signifie une augmentation importante du risque de rechute dans le tabagisme. Ce problème est préoccupant : 54,2 % des femmes qui fument, selon Santé Publique France, ne parviennent pas à arrêter au moment de la grossesse.

La situation est d’autant plus préoccupante que le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a rendu un avis, en janvier 2020, sur la vape, décourageant la pratique et faisant un amalgame entre vapotage, cigarette, chicha et tabac chauffé. Lequel avis ne tient aucun compte des études scientifiques existant sur le sujet.

SOVAPE a d’ailleurs adressé un courrier au CNGOF, aux corédacteurs et à Santé Publique France, qui est l’autorité de tutelle du Collège, sans réponse pour le moment.

Le dossier essentiel

SOVAPE vient donc de publier un dossier synthétique sur le thème du vapotage et de la grossesse. L’idée est simple, faire une synthèse aussi exhaustive que possible de l’état des connaissances sur le sujet, et permettre aux principales intéressées de se faire leur idée.

Le dossier est abondamment documenté (56 sources citées en annexe) et ne fait l’impasse sur aucune question, y compris l’avis du CNGOF.

Deux médecins experts, Marion Adler (médecin tabacologue qui anime une consultation spécifique pour les femmes enceintes) et William Loewenstein (médecin, addictologue et président de SOS Addiction) concluent en donnant leur avis sur la vape.

Il est à noter que, même si l’avis de SOVAPE est favorable au vapotage par nature, le dossier est solidement argumenté et surtout, permet de consulter les sources scientifiques sur lesquelles se basent chaque affirmation.

Le Royaume-Uni, s’appuyant sur les mêmes études scientifiques, a dores et déjà fait le choix de s’appuyer sur la vape comme moyen de lutte contre le tabagisme, y compris à l’hôpital et dans les maternités.

Frilosité ou intérêts divergents, les autres pays sont à la traîne, obligeant les fumeurs à se prendre eux-même en main et à chercher l’information la plus fiable. Ce dossier de SOVAPE sera donc sans conteste une source de référence.

Le dossier de SOVAPE est à retrouver ici.

Annonce