D’ici quelques semaines, une entreprise devrait signer un bail lui permettant de démarrer l’exploitation de cannabis thérapeutique sur un ancien terrain militaire situé dans le département de la Creuse.
Un ancien terrain militaire prêt à récolter 5 à 6 fois par an
En effet, le centre informatique de l’armée de terre de Féniers, ancien terrain militaire, devrait bientôt accueillir une exploitation de cannabis thérapeutique, suite à la signature prochaine d’un bail entre la communauté de communes « Haute-Corrèze Communauté », actuellement propriétaire des lieux, et la société Cannapôle23.
Pour Jouany Chatoux, agriculteur et président de l’entreprise, qui s’exprime pour France 3 Nouvelle-Aquitaine, ce site a été choisi afin de « monter le futur pôle d’excellence autour du cannabis thérapeutique ». Selon lui, les bâtiments de l’ancien terrain de l’armée seront utilisés afin de faire « de la formation, de la recherche et développement et une pépinière d’entreprises ».
Comprenant certains éléments enterrés et très sécurisés, l’ex-centre informatique devrait permettre de produire 5 à 6 récoltes par an.
« L’été, on aura moins à rafraichir les pièces puisque les lampes chauffent énormément. L’hiver, on aura beaucoup moins de chauffage à utiliser. Et en plus de cela, on est vraiment sécurisé » explique ainsi Jérémy Gaillard, Responsable production de Cannapôle23.
De leur côté, les élus locaux soutiennent le projet. Pierre Chevalier, Président de Haute Corrèze Communauté, parle de cette signature comme d’un « appel du pied » pour dire « décidez-vous vite ! La France ne peut pas être à la traîne sur ce type de production ».
Eric Correia, Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret, parle quant à lui d’un dossier « sanitaire pour qu’un certain nombre de gens ne souffrent plus » mais également « économique ».
Actuellement, en Europe, 21 pays sur 28 autorisent l’usage, à différents niveaux et de différentes manières, de cannabis thérapeutique. Il reste à l’heure actuelle, toujours interdit en France. La France qui vient d’ailleurs de mettre en place la « forfaitisation des délits de stupéfiants », dont le but principal est de lutter contre « les points de revente qui gangrènent les quartiers » selon le Premier Ministre Jean Castex. Ainsi, depuis le 1er septembre, toute consommation de drogue peut désormais être verbalisée à hauteur de 200 €. Une amende minorée à 150 € si elle est payée sous 15 jours, et majorée à 450 € au-delà de 45 jours.
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