France Vapotage et la Confédération des buralistes lancent cet été une campagne contre la vapotage des jeunes. Sa nature, sa durée, son histoire, l’association du monde de la vape, la Fédération et la Confédération nous disent tout.
Une campagne contre la vente aux jeunes
Cet été, chez les buralistes, on verra fleurir des autocollants rappelant qu’il est interdit de vendre des produits de la vape aux mineurs. Initiative de France Vapotage, à laquelle la Confédération des buralistes s’est associée, elle sera déployée sur le terrain par le magazine professionnel Le Losange et par les commerciaux des entreprises de la vape affiliées.
Des représentants de la Fédération France Vapotage nous expliquent la démarche, en commençant par le moment choisi. “Cette démarche est née de nos discussions avec les pouvoirs publics et les différents acteurs institutionnels. La question de la vente aux mineurs est récurrente. Notre campagne vise à contribuer à la responsabilisation des acteurs. La filière vape est responsable et doit le montrer. Cela permettra de rassurer nos partenaires institutionnels et d’avancer sur les autres sujets.”
Rassurer aussi le grand public “Santé Publique France Rassure sur l’image de la vape. Mais des interrogations subsistent, il suffit par exemple de se pencher sur l’actualité aux USA. Il nous semble important qu’en France la filière vape prenne à bras le corps le sujet pour montrer au grand public que nous sommes des acteurs responsables.”
Les buralistes en renfort
La campagne sera déployée dans le réseau des buralistes qui le souhaitent à travers le Confédération “Nous avons proposé notre initiative à la confédération des buralistes, qui a accepté.”
A la question qui fâche, n’est il pas un peu cavalier de proposer une campagne contre la vape des mineurs à des buralistes dont tous ne sont pas très regardant sur la vente de cigarettes aux même mineurs, la réponse est sèche, et ce sera la seule fois lors de cet entretien par ailleurs courtois “Nous n’avons pas à commenter des sujets liés au tabac.”
Et l’association des vape shops à cette campagne ? “Nous avons sollicité des associations et des réseaux, sans réponse favorable ni défavorable pour le moment. Bien entendu, les boutiques de vape qui souhaitent s’associer à cette action, à titre collectif ou individuel, sont bienvenues.” Un sticker sera d’ailleurs adressé à chaque vape shops “nous proposons que l’ensemble du réseau vape parle ensemble et d’une voix forte sur la vente aux mineurs”.
Sauf erreur de notre part, il existe déjà un autocollant qui rappelle l’interdiction de vente aux mineurs, un affichage obligatoire “Effectivement, C’est un autocollant administratif, en noir et blanc, inutile de vous le décrire, vous le connaissez par coeur. Et nous sommes tous pareils, je pense : ce type d’affichage obligatoire, nous y sommes habitués, le regard glisse dessus, nous ne le voyons plus. L’idée était de proposer un graphisme différent, en couleurs, qui attire le regard, pour que personne ne puisse ignorer l’information.”
La campagne a commencé et durera tout l’été “évidemment, les autocollants et l’information resteront pérennes, et nous verrons ensuite pour relancer ponctuellement la campagne. C’est quelque chose d’important, qui doit s’inscrire dans la durée : rassurer nos interlocuteurs institutionnels et réassurer le grand public de la responsabilisation des acteurs de la vape, c’est nous offrir la possibilité à tous d’avancer sur d’autres sujets.”
Le mot de la Confédération des Buralistes
Un représentant de la Confédération des Buralistes explique pourquoi le réseau a suivi cette campagne “Cela fait partie de la stratégie globale de transformation du réseau. La vape n’est pas qu’une nouvelle offre de services, c’est une transformation par rapport à ce qu’on représente dans l’esprit du public. Nous nous impliquons en tant qu’acteurs du vapotage, même si nous ne sommes pas exclusifs.”
A la même question sur l’interdiction de la vente de tabac au mineur et l’attitude ‘’décontractée’’ de certains buralistes vis à vis de celle-ci, la réponse est claire “Sophie Le Jeune et Philippe Coy ont créé un groupe de travail à ce propos. C’est un sujet que nous ne devons pas nier, au contraire, nous devons le mettre sur la table et le régler. Nous devons nous comporter comme des acteurs responsables pour changer notre image dans l’esprit du public. On ne veut pas reproduire les même maux avec la vape qu’avec le tabac.”