Un moyen pour le gouvernement de prévenir un potentiel report des fumeurs vers ces produits considérés, à tort, comme aussi dangereux que le tabagisme.

L’exécutif en plein non-sens sanitaire

l'IQOS, produit du tabac chauffé de Philip MorrisCe n’est une surprise pour personne, la taxation des cigarettes de tabac va de nouveau être rehaussée en France. L’annonce, faite le 26 septembre par Elisabeth Borne, Première ministre du gouvernement français, avait fait bondir les fumeurs qui peinent toujours à se remettre des dernières augmentations du prix du paquet, ayant porté son tarif à plus de 10 €. En 2023, celui-ci devrait coûter plus de 10,50 €, avant d’atteindre 11 € dès 2024. Une hausse destinée à annexer le prix des cigarettes sur l’inflation. 

Si cette énième augmentation pouvait tenter certains fumeurs de passer à un autre moyen de consommer de la nicotine, il ne faudra désormais plus compter sur le tabac chauffé pour faire des économies. Selon le projet de loi de financement de la sécurité sociale n°274 pour 2023, la fiscalité de celui-ci se rapprochera désormais de celle des cigarettes de tabac. 

« La hausse du prix du paquet de cigarettes (…) pouvant favoriser l’émergence de nouveaux produits tout aussi dangereux (tabac à chauffer), il convient de mieux les prendre en compte dans le cadre d’un barème fiscal harmonisé », note ainsi le document. 

Problème, de nombreuses études ont démontré que les produits destinés à chauffer du tabac, tels que l’IQOS de Philip Morris, s’ils sont plus nocifs que la cigarette électronique, restent moins toxiques que les cigarettes de tabac. En les taxant, le gouvernement français réduit les chances que des fumeurs passent à cette alternative moins nocive. Ce qui entre en contradiction avec sa volonté de réduire les coûts de la prise en charge des conséquences sanitaires du tabagisme pour la sécurité sociale, estimés entre 20 et 26 milliards d’euros chaque année. 

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