Pour elle, la Puff favorise l’addiction au tabac et ne devrait être utilisée que par les fumeurs dans le cadre d’un sevrage tabagique.

Sensibiliser plutôt qu’interdire ?

La Puff continue de faire parler d’elle. Si de nombreux acteurs, dans plusieurs pays du monde, demandent son interdiction, ce n’est pas que le cas de l’Académie nationale de médecine en France. Dans son communiqué (au format PDF) publié le 28 février dernier, elle recommande de jouer la carte de l’information et de la sensibilisation, notamment auprès des jeunes et des enseignants.

Qu'est-ce que l'Académie nationale de médecine ?

L’Académie nationale de médecine est une institution qui a été fondée en 1820 pour promouvoir les progrès de la médecine et de la santé publique. Elle est composée de médecins et de scientifiques de renom qui sont élus par leurs pairs pour en devenir membres.

Les membres de l’Académie nationale de médecine sont responsables de l’évaluation de la recherche médicale et scientifique, de la publication de recommandations pour la pratique médicale, de l’organisation de colloques et de conférences, et de la participation à la formation des étudiants en médecine. Ils sont également appelés à donner des avis sur des questions de santé publique et à participer à des commissions d’expertise et de conseil.

L’Académie nationale de médecine est une institution prestigieuse et influente en France et dans le monde de la médecine. Elle est basée à Paris et comprend plusieurs sections qui couvrent différentes disciplines médicales, telles que la pharmacologie, la chirurgie, la médecine légale, la nutrition ou encore l’hygiène.

Si la société savante indique ne pas avoir changé d’opinion concernant le vapotage, qu’elle considère toujours comme un outil « plus efficace que les substituts nicotiniques », elle souligne toutefois les dangers que les Puffs représentent selon elle :

« Le tabagisme des collégiens n’a jamais été aussi bas. À 17 ans, l’usage du tabac est en baisse, de même que celui de l’e-cigarette. Si cette tendance se poursuit, l’objectif d’une quasi-disparition du tabagisme en France en 2030 serait atteignable. Cette perspective est sans doute intolérable pour ceux qui profitent financièrement du tabac.

En doublant la demande d’e-cigarettes chez les enfants et les adolescents, il serait possible de ralentir, voire d’inverser, cette tendance vertueuse. C’est ce que la Puff entreprend avec succès depuis 2021, car elle est élaborée pour être attirante pour les enfants et les adolescents, même lorsqu’elle ne contient pas de nicotine », indique ainsi l’Académie dans son communiqué. 

Elle recommande donc :

  • d’informer largement le public, en commençant dès l’âge scolaire, sur le danger que la « Puff » favorise l’addiction au tabac ;
  • de sensibiliser les enseignants de collège et lycées à ce risque ;
  • de renforcer la réglementation visant à protéger les enfants et les adolescents de la « Puff » (fiscalité accrue ; contrôle renforcé de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs ; imposition d’un packaging neutre), comme demandé aussi en Suisse ;
  • de réserver le recours à l’e-cigarette jetable aux personnes fumant du tabac afin de leur faciliter l’obtention d’un sevrage.

Le reste de l’actualité en France

Annonce