Pour elle, la Puff favorise l’addiction au tabac et ne devrait être utilisée que par les fumeurs dans le cadre d’un sevrage tabagique.
Sensibiliser plutôt qu’interdire ?
Si la société savante indique ne pas avoir changé d’opinion concernant le vapotage, qu’elle considère toujours comme un outil « plus efficace que les substituts nicotiniques », elle souligne toutefois les dangers que les Puffs représentent selon elle :
« Le tabagisme des collégiens n’a jamais été aussi bas. À 17 ans, l’usage du tabac est en baisse, de même que celui de l’e-cigarette. Si cette tendance se poursuit, l’objectif d’une quasi-disparition du tabagisme en France en 2030 serait atteignable. Cette perspective est sans doute intolérable pour ceux qui profitent financièrement du tabac.
En doublant la demande d’e-cigarettes chez les enfants et les adolescents, il serait possible de ralentir, voire d’inverser, cette tendance vertueuse. C’est ce que la Puff entreprend avec succès depuis 2021, car elle est élaborée pour être attirante pour les enfants et les adolescents, même lorsqu’elle ne contient pas de nicotine », indique ainsi l’Académie dans son communiqué.
Elle recommande donc :
- d’informer largement le public, en commençant dès l’âge scolaire, sur le danger que la « Puff » favorise l’addiction au tabac ;
- de sensibiliser les enseignants de collège et lycées à ce risque ;
- de renforcer la réglementation visant à protéger les enfants et les adolescents de la « Puff » (fiscalité accrue ; contrôle renforcé de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs ; imposition d’un packaging neutre), comme demandé aussi en Suisse ;
- de réserver le recours à l’e-cigarette jetable aux personnes fumant du tabac afin de leur faciliter l’obtention d’un sevrage.
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