Fontem Ventures, la filiale d’Imperial Tobacco, lance son plan de communication et envoie aux acteurs de la vape son communiqué de presse. Il est arrivé dans la boîte de PGVG magazine, qui défend depuis ses débuts une vape indépendante et libre, loin des stratégies sournoises de l’industrie du tabac et du monopole souhaité par les buralistes. Mauvaise adresse.

Le loup est entré dans la bergerie

Le père de la cigarette électronique, Hon Lik, affiche sans complexe son alliance avec Imperial Tobacco.

Le père de la cigarette électronique, Hon Lik, affiche sans complexe son alliance avec Imperial Tobacco.

Appuyé par une étude Harris Interactive qui entend dévoiler la perception du vapotage par les français, le lancement de la cigarette électronique JAI sonne comme un soulagement.

Les buralistes vont enfin pouvoir distribuer en exclusivité un produit estampillé Big Tobacco, 100% conforme aux nouvelles réglementations en cours de développement, et pérenniser ainsi leur commerce en surfant sur la vague du vapotage. Le circuit de distribution est verrouillé et les brevets sont déposés.

Graphique attaché au communiqué de presse de Fontem Ventures (Imperial Tobacco).

Trait d’humour involontaire, l’étude Harris Interactive (PDF) nous apprend que “le distinguo entre tabac et vapotage est clair dans l’esprit de la grande majorité des Français“.

Ce n’est en effet pas Imperial Tobacco qui distribue les marques Brooklin, Ducados et Ducados rubios, Dollars, Nobel, Marquise, Davidoff, Gauloises, John Player Special (JPS), Royale, Fortuna, Gitanes, Fine 120, Django, Bastos, News, West, Peter Stuyvesant, Classic, Excellence, Lamber & Butler, Maxim, Richmond, Sonoma, USA Gold, Windsor Blue, Good Look et Boston.

Marc Michelsen, Directeur de la Communication et des Affaires Publiques de Fontem Ventures, s’adresse dans son communiqué aux pouvoirs publics : “la réglementation actuelle n’a pas besoin et ne doit pas aller au-delà de ce qui est actuellement proposé“.

Faut-il entendre par là une Directive européenne très favorable à l’industrie du tabac qui va restreindre la variété et l’accessibilité du produit derrière “un mur de règlements et de loiscomme l’expliquait Jean-François Etter ?

Une chose est sûre : l’industrie du tabac, dont les techniques de manipulation ne sont plus à prouver, veut contrôler ce marché et maitriser ses pertes sur le tabac. Que la balance pèse dans un sens (70 000 morts par an en France) où dans l’autre (2,29 fois plus de chances de s’arrêter de fumer), il faut être présent pour équilibrer correctement ces variations non souhaitées du chiffre d’affaire.

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