Le 1er septembre 2016, Lobbyfacts.eu a publié une infographie concernant les dépenses de lobbying réalisées ces dernières années par les cigarettiers.

Ces opérations financières par les industriels du tabac ont représenté un peu plus de 8,4 millions d’euros en 2013, l’année où la directive sur les produits du tabac (TPD) a été révisée par les trois piliers de l’UE que sont le Parlement, le Conseil et la Commission. Parmi les douze acteurs qui ont fait pression sur les membres de ces différents pouvoirs, on distingue tout particulièrement Philip Morris International (PMI), à l’origine d’environ 60% des dépenses de lobbying en 2013. C’est un secret de polichinelle que la firme américaine a fait pression sur les députés européens et des fonctionnaires de la Commission pour modifier ou retarder la révision de la TPD.

Mécaniquement, la baisse des dépenses de PMI l’année suivante a fait diminuer les dépenses globales des cigarettiers en matière de lobbying, qui ont atteint environ 5,2 millions d’euros en 2014. PMI, British American Tobacco et d’autres firmes ont contesté la TPD devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

PMI a de nouveau mis la pression sur des fonctionnaires de la Commission en 2015, année où l’organe suprême a réexaminé son accord existant avec le cigarettier pour lutter contre le problème du commerce illicite des produits du tabac.

 

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