Les premiers résultats d’une étude portant sur l’utilisation de la cigarette électronique viennent d’être publiés dans le très officiel Bulletin épidémiologique hebdomadaire édité par la nouvelle agence Santé publique France. L’étude s’appuie sur des données issues de la cohorte Constances qui devrait compter à terme 200 000 personnes.

L’usage du vaporisateur est très rare chez les non ­fumeurs

cohorte-constanceBenoit Vallet, Directeur général de la santé avait annoncé au Sommet de la vape leurs publications. C’est chose faite, des résultats [1] issus de la cohorte Constances viennent d’être publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire édité par la nouvelle agence Santé publique France.

L’exploitation des premières données du projet Constances* obtenues sur l’utilisation de la cigarette électronique et du tabac auprès de 25.000 personnes permet aux auteurs d’avancer les résultats suivants :

  • l’usage du vaporisateur est très rare chez les non ­fumeurs ;
  • son usage est un peu plus fréquent chez les ex­-fumeurs ;
  • l’usage mixte de la cigarette et du vaporisateur est deux fois plus fréquent que l’usage exclusif de l’e-cigarette ;
  • Les prévalences chez les hommes et les femmes sont voisines et diminuent avec l’âge ;
  • la fréquence de l’usage mixte semble plus importante parmi les employés et ouvriers ;
  • les consommateurs mixtes présentent la plus faible proportion de personnes se jugeant en très bon / bon état de santé et un état dépressif plus élevé ;
  • il existe une relation entre la fréquence de l’utilisation de l’e-­cigarette et le nombre paquets­ années de tabac ;
  • l’évolution sur un an montre qu’aucun usager exclusif d’e-cigarette n’est devenu fumeur un an après.

“Ces résultats préliminaires ne suggèrent pas que la ­cigarette électronique puisse faciliter le passage au tabac” analysent les auteurs et ils estiment qu’ils “suggèrent qu’elle est plutôt largement utilisée pour arrêter de fumer”.


[1] Goldberg M, Hourani I, Cyr D, Guéguen A, Zins M. Utilisation de la cigarette électronique et du tabac : premières données de la cohorte Constances, France, 2014. Bull Epidémiol Hebd. 2016;(15):264-71.

* Le projet Constances, mené grâce à la participation des Caisses Primaires d’Assurance Maladie et des Centres d’examens de santé, fait l’objet d’un partenariat entre l’Université Versailles Saint Quentin, l’Inserm, la CNAMTS (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), la Cnav (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse) et le ministère de la Santé (Direction générale de la santé).

 

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