Une étude du Canadian Community Health Survey (CCHS) a corrélé l’utilisation de cigarette électronique et les maladies mentales à travers une étude statistique. Et les résultats laissent apparaître un lien entre psychopathologie et vapotage.

Nicotine et santé mentale

Closeup of doctor checking patient daily report checklist

Depuis longtemps, les professionnels de santé ont des « indices forts » concernant le lien entre tabagisme et maladie mentale, comme le rappelle en préambule les auteurs de l’étude. Réalisée pour le compte du Canadian Community Health Survey (CCHS), elle s’est donné pour but de vérifier que ce lien pouvait aussi s’appliquer au vapotage.

L’équipe à l’origine de cette publication a réalisé une étude transversale sur 53 000 personnes âgées de plus de 12 ans représentatifs de la population canadienne, atteints ou non de maladies psychiques. Elle a utilisé les résultats d’une enquête épidémiologique réalisée chaque année par le CCHS, basée sur l’auto-évaluation de l’échantillon.

Selon les résultats ainsi collectés, la prévalence globale de l’usage d’une e-cigarette durant les 30 derniers jours du répondant est de 2,9 %, et 11,5 % des fumeurs de cigarettes tabac vapotent en même temps.

L’étude des données a permis de détacher deux conditions chez les patients sujets pour qu’ils se mettent au vapotage : le fait d’être ou d’avoir été préalablement fumeur, et le sexe.

Sur l’ensemble de l’échantillon, les femmes atteintes de pathologies mentales vapotent proportionnellement plus que les hommes atteints de troubles ou la population saine, quel que soit son sexe. Voilà qui devrait faire plaisir à certaines.

Les auteurs de l’étude n’affirment à aucun moment que le vapotage crée des maladies mentales. Le problème, c’est qu’ils ne disent pas non plus clairement l’inverse. Un peu dommage en cette période ou certains journalistes sont à l’affût de titres putaclic de préférence dirigés contre le vapotage.

Mais l’utilité première de cette étude est d’ouvrir un champ de recherche sur le lien entre les troubles mentaux et les addictions, ce qui pourrait nous en apprendre beaucoup sur ces dernières.

Le lien vers l’étude. 

Pour aller plus loin : interview d’un psychiatre

Annonce