Une nouvelle étude menée par le Dr Farsalinos, cardiologue, et de Anastasia Barbouni, du département de santé publique grecque, s’est penchée sur le lien entre l’utilisation de la cigarette électronique et le sevrage tabagique dans l’union européenne. Ses conclusions, qui rejoignent celles d’études précédentes, sont sans appel.
Vape et sevrage en Europe
Une nouvelle étude sur la vape a été conduite par le cardiologue Konstantinos Farsalinos et Anastasia Barbouni , du département de la santé grec. L’objectif de cette étude était d’examiner l’association entre l’utilisation de la cigarette électronique et le sevrage tabagique dans l’Union européenne (UE) en 2017 en fonction de la fréquence d’utilisation de la cigarette électronique et de la durée du sevrage tabagique.
L’étude a été menée sous forme d’une enquête transversale auprès de citoyens de l’UE, représentatifs de la population (Eurobaromètre spécial 458). Les variables d’ajustement ont été calculées et appliquées aux résultats, afin que les résultats correspondent aux critères scientifiques.
Les participants à l’enquête sont 13 057 citoyens de l’UE âgés de plus de 15 ans (6904 fumeurs actuels et 6153 anciens fumeurs).
Le corps de l’étude
La consommation quotidienne actuelle de cigarettes électroniques a été signalée par 2,4 % (1,8 %-3,1 %) des fumeurs actuels et 3,3 % (2,5 %-4,2 %) des anciens fumeurs (p=0,002), tandis que la consommation quotidienne antérieure a été signalée par 5,6 % (4,7 %-6,8 %) et 1,9 % (1,3 %-2,7 %), respectivement (p<0,001).
Plus de la moitié des anciens fumeurs ont arrêté de fumer depuis plus de 10 ans. La consommation quotidienne actuelle de cigarettes électroniques était rare chez les anciens fumeurs de plus de 10 ans (0,2 %, 0,1 %-0,6 %) et était plus fréquente chez les anciens fumeurs de moins de 2 et de 3 à 5 ans (12,9 %, 9,1 %-17,9 % et 9,0 %, 5,8 %-13,7 %, respectivement).
Par rapport à l’absence de consommation, la consommation quotidienne actuelle de cigarettes électroniques était associée au fait d’être un ancien fumeur de moins de 2 ans (TAP de 4,96, IC à 95 % de 3,57 à 6,90) et de 3 à 5 ans (TAP de 3,20, IC à 95 % de 2,10 à 4,87).
L’ancienne consommation quotidienne de cigarettes électroniques était associée au fait d’être un ancien fumeur de moins de 2 ans (TAP de 1,96, IC à 95 % de 1,21 à 3,12). La consommation quotidienne actuelle de cigarettes en ligne est associée de façon négative au fait d’être un ancien fumeur âgé de 5 à 10 ans et de plus de 10 ans.
Conclusion : la vape, outil de sevrage
Selon les résultats de l’étude, les ancien fumeurs passés à la vape depuis plus de dix ans sont rares, ce qui signifie qu’arrêter la vape est l’option choisie par la majorité. La majorité des anciens fumeurs dans ce cas associaient la vape directement à leur arrêt du tabac (celui-ci moins de cinq ans avant l’étude).
Les usagers ayant arrêté la e-cigarette après le tabac considéraient également de façon très majoritaire que leur sevrage tabagique était lié positivement à la vape.
Dans l’article de présentation de l’étude, le Dr Farsalinos souligne que la vape est un outil de sevrage qui a donc fait ses preuves en Europe et que les fumeurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas utiliser d’autres méthodes devraient être incités à se tourner vers la e-cigarette. Il déplore que ce en soit pas le cas, soulignant les craintes infondées dues à la désinformation.
Cette étude marque incontestablement un élargissement supplémentaire du fossé entre la réalité scientifique et les prises de position des décideurs politiques.
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