injonctions de l’agent.

La camionnette a alors adopté une attitude franchement suspecte, éteignant ses feux et s’engageant dans une ruelle sombre, avant de ralentir, ce qui a permis à la passagère de descendre. Le véhicule a alors stoppé et le conducteur s’est dirigé tout droit vers le policier, en pointant vers lui ce qui semblait être une arme.

L’agent Wilson a sommé le suspect de s’arrêter. L’homme continuant d’avancer, le policier a ouvert le feu à cinq reprises. Le suspect, Frankie Anchondo, 35 ans, est mort sur les lieux.

Il s’est avéré que l’arme que semblait brandir Mr Anchondo était en réalité une e-cigarette.
La femme, dont l’identité n’a pas été révélée, a confirmé à la police que Frankie Anchondo avait bien menacé de la tuer. Le témoignage du policier semble indiquer que le suspect tenait sa vape comme une arme, après s’être volontairement arrêté dans une ruelle non éclairée. Il ne pouvait pas ignorer les règles de légitime défense de la police américaine, qui ont tellement fait parler ces derniers mois.

Il pourrait peut-être s’agir d’un « suicide by cops », par lequel un candidat au suicide s’arrange pour être abattu par la police, à moins que Mr Anchondo n’ait été sous l’emprise de stupéfiants ou dans une crise psychotique. Les premiers éléments de l’enquête, en tout cas, semblent attester que l’agent Wilson pouvait légitimement se sentir menacé.

En septembre 2016, Alfred Olango, 38 ans, avait trouvé la mort alors qu’un policier avait confondu sa e-cigarette avec une arme.

Nous suivrons avec intérêt les conclusions de l’enquête.

C’est l’occasion de rappeler qu’il est parfois difficile de reconnaître, à distance, une e-cigarette. Alors, si un policier vous ordonne de la jeter à terre, jetez là à terre. Il vaut mieux un set-up rayé qu’un cercueil impeccable.

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