Elle lui reproche la diffusion d’une campagne de communication ne différenciant pas tabagisme et cigarette électronique.
Une campagne qui viole le principe de véracité des informations
Il y a quelques jours, l’association espagnole de défense du vapotage, The Union of Vaping Promoters and Entrepreneurs (UPEV), a publié un communiqué de presse dans lequel elle indique avoir engagé une procédure judiciaire contre le gouvernement d’Espagne, qu’elle accuse d’identifier le tabagisme et le vapotage de manière manifestement trompeuse lors d’une campagne de communication nationale. La campagne en question a été lancée au cours de l’année 2019 et se poursuit encore aujourd’hui, sur internet, à la télévision, mais aussi à la radio.
« Nous avons demandé à de nombreuses reprises le retrait ou la modification de la campagne du ministère de la Santé, mais les demandes du secteur n’ont pas été entendues. Pour cette raison, nous avons maintenant recours à des moyens légaux pour défendre une information publique véridique et pour sauvegarder les intérêts d’un secteur qui a toujours maintenu un engagement ferme envers l’approbation scientifique », a déclaré Arthuro Ribes, président de l’association.
De son côté, Santiago Thomás de Carranza, associé gérant du cabinet d’avocats Thomás de Carranza Abogados, qui conseille l’UPEV sur le domaine judiciaire, explique que cette campagne ministérielle viole manifestement le principe de véracité des informations diffusées avec des fonds publics et porte atteinte aux droits et libertés des entreprises du secteur, leur causant de graves dommages.
À noter également dans cette affaire, suite à de précédentes interpellations de professionnels en direction du ministère de la Santé, celui-ci aurait déjà reconnu que vapoter n’est pas fumer, mais n’aurait pas souhaité faire la distinction dans la campagne pour des besoins inhérents au langage de la campagne, son caractère limité et de nature synthétique.
Des arguments qui n’ont visiblement pas convaincu les défenseurs de la cigarette électronique qui demandent aujourd’hui la cessation de diffusion de la campagne ainsi que sa rectification.
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