C’est dans une boutique d’électroménager que quelques adolescents se seraient rendus la semaine dernière à Lons-le-Saunier, dans le Jura, pour acheter un objet qui de toute évidence n’allait pas plaire pas aux parents.
Alors que l’un d’eux “savait ce qu’il faisait” rapporte France Info, il passe à l’acte et se procure une cigarette électronique. Bien mal lui en a pris puisque ses parents attentifs à sa santé et très remontés en apprenant la nouvelle, se seraient immédiatement mobilisés pour porter plainte contre le magasin qui n’aurait pas suivi son propre règlement. L’avertissement apposé à l’entrée du commerce interdisant la vente de cigarettes électroniques aux mineurs n’aurait en effet pas dissuadé les jeunes de venir tenter le diable et auraient ensuite profité du laxisme d’un vendeur peu vigilant.
Le magasin aurait-il vraiment fauté ? Le projet de loi qui vise à interdire la vente de cigarettes électroniques aux mineurs est toujours “en cours” selon un avocat contacté par France Info, qui précise que ce projet n’a pas fait l’objet de “retranscription en droit positif” *. Pour développer ses propos, l’homme de loi qui avait pourtant défendu une boutique d’e-cigarette en 2013, s’écarte de l’électroménager et extrapole aux bureaux de tabac. Ces commerçants pris soudainement en otage, peuvent, si ils refusent de vendre une cigarette électronique à un mineur, se retrouver également “dans le cadre d’un délit”, celui du “refus de vente”.
Alors que la maman souhaite ardemment qu’une loi puisse protéger les mineurs et restreindre la vente de cigarettes électroniques aux boutiques spécialisées, personne (sauf Jean-Yves Nau) ne semble souligner la situation alarmante du tabagisme français qui touche aujourd’hui un jeune sur trois.
Comment “la première drogue consommée par les jeunes Français” est-elle si accessible ? Voilà un sujet qui devrait occuper France Info pendant quelques temps.
* D’après nos informations le projet de loi a été adopté le 13/02/2014 par l’Assemblée Nationale, promulgué par le Président de la République et publié au journal officiel le 18 mars 2014.