Frédéric Sautet, chercheur associé à l’Institut économique Molinari, livre sur le site internet des Echos sa position au sujet de la cigarette électronique pour le sevrage tabagique.
Il indique d’une part que la mesure du paquet neutre, déjà instaurée en Australie fin 2012, n’est pas une garantie pour diminuer l’attractivité des cigarettes. Les industriels du tabac pourraient trouver la parade en imprimant leur logo à l’envers, ce qui permettrait aux buralistes d’exposer la tête en bas et de continuer à présenter les couleurs des marques. D’autre part, il affirme que la relative baisse du nombre des fumeurs s’explique en partie par la croissance de la contrebande en matière de tabac. Selon la firme KPMG, elle aurait représenté pas moins de 14,2% du marché mondial en 2014.
Frédéric Sautet s’étonne alors que la cigarette électronique, “plébiscitée par ses utilisateurs”, est attaquée par le gouvernement de différentes façons, notamment en projetant de “restreindre le vapotage dans les lieux publics et sur les lieux de travail” et en souhaitant interdire la publicité des vaporisateurs. Un choix incohérent dans la politique de lutte contre le tabac selon lui. Sans parti pris, les études dont nous disposons actuellement démontre clairement que le “profil toxicologique de l’e-cigarette est beaucoup moins létal que celui du tabac.”