L’association québécoise des vapoteries a lancé une procédure judiciaire à l’encontre de certains aspects de la loi contre le tabagisme adoptée en novembre dernier qui assimile les produits de la vape à ceux du tabac.

L’association conteste une restriction de la liberté d’expression sans “précédent dans l’histoire du Canada”

Quebec-Quebec

Une première audience est prévue le 6 avril

Alan Browne, un professionnel de la vape canadien avertissait sur RegulatorWatch.com “nous sommes en colère, nous sommes organisés et nous allons de l’avant”. Il n’aura pas fallu attendre longtemps. La très récente association québécoise des vapoteries (AQV) a annoncé la semaine dernière le lancement d’une procédure judiciaire contre certains aspects de la loi contre le tabagisme adoptée en novembre dernier qui assimilait les produits de la vape à ceux du tabac. Créée officiellement le 23 février, l’AQV regroupe plus de 30 sociétés spécialisées dans la vape.

Avec la récente assimilation de la vape au tabac, les professionnels de la vape québécois doivent respecter les sévères restrictions  appliquées aux produits du tabac. Ils dénoncent une attaque de leur liberté d’expression à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs commerces.  Non seulement, expliquent-ils, il leur est interdit de faire essayer leurs produits aux consommateurs dans leurs commerces mais ils n’ont plus le droit d’exprimer des opinions personnelles sur les réseaux sociaux, par exemple, sur les avantages du vapotage dans la lutte contre le tabagisme.

Selon la jeune association, cette politique va “limiter l’accès à la cigarette électronique”, situation contradictoire avec “l’objectif légitime de réduire la consommation des produits du tabac”. Soutenue par un collectif de professionnels de santé, Elle pointe les études scientifiques récentes qui montrent que “la cigarette électronique est beaucoup moins nocive que la cigarette traditionnelle” et que “c’est un moyen efficace pour les fumeurs de réduire ou d’arrêter leur consommation de tabac”.

“Le législateur en est venu […] à censurer l’expression de l’opinion personnelle légitime des individus à un niveau qui n’a guère de précédent dans l’histoire du Canada”, écrit l’AQV dans sa requête déposée jeudi matin au palais de justice de Québec. Une première audience est prévue le 6 avril.

 

 

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