Le New England Journal of Medicine a publié les résultats d’une étude menée par des scientifiques qui ont cherché à savoir si des incitations ou des punitions financières peuvent favoriser l’arrêt du tabac.
Incitations ou punitions financières, des résultats peu probants.
L’étude publiée par le New England Journal of Medicine, et commentée par Brad Rodu, a été réalisée auprès d’employés de l’American Cancer Society ainsi que de leurs proches (cinq groupes distincts). Un premier groupe a reçu des brochures d’informations ainsi que des substituts nicotiniques classiques. Deux autres groupes ont reçu, en plus des produits et des informations papier, une promesse de 800 dollars en cas de sevrage. La première moitié des participants suivait une démarche d’arrêt individuelle tandis que la seconde moitié tentait d’arrêter de fumer avec une thérapie collective. Enfin, les participants des deux autres groupes ont du déposer 150 dollars (perte financière en cas d’échec au sevrage). Là encore, il y avait une première moitié qui suivait une démarche d’arrêt individuelle tandis que la seconde moitié tentait d’arrêter la cigarette avec une thérapie collective.
Ils ont observé que les programmes de récompense sont globalement plus efficaces que les programmes de dépôt, ces derniers n’ayant été acceptés que par une très faible minorité de candidats à l’arrêt du tabac. Cependant, le taux de rechute a été très important après 6 mois d’abstinence (50%). Au final, ces chercheurs indiquent que ces incitations financières n’ont pas eu vraiment d’impact sur le sevrage après une année, ils ont en effet comptabilisé un taux d’abandon du tabac sensiblement similaire à celui qu’on retrouve dans la population générale.
La question financière dans le sevrage tabagique est intéressante, c’est en effet l’une des principales motivations évoquées par les fumeurs adeptes du vaporisateur personnel pour s’impliquer dans cette démarche de réduction des risques. Dans son Baromètre Santé 2014, l’INPES avait en effet révélé que 71% des vapofumeurs et 66% des ex-fumeurs vapoteurs justifiaient leur usage par les économies réalisées grâce au prix avantageux de la cigarette électronique par rapport au tabac.