… De Nantes à Montaigu, la digue du… Le curé de Camaret a les houilles qui pendent, et quand il s’asseoit dessus, ça lui rentre dans le hul, il hande, il hande, ila haaaaande ! Ca me gratouille, ça me chatouille, ça me donne des idées, j’fais des bêtises, derrière l’église…
Expérience sociale
Tout est parti d’un commentaire sur Facebook, pas mal liké, sur le rapport de l’OMS à propos de la vape, et sa diffusion orientée par l’AFP. Un vapoteur exprimait son soulagement : “heureusement, c’est arrivé pendant l’été, les gens sont moins attentifs”. Et bien non, c’est pire.
Il est fini le temps où, quand on partait en vacances, on suspendait la livraison de son quotidien dans la boîte aux lettres, et, pendant trois semaines, on se coupait du monde. Les plus jeunes d’entre vous ne voient peut être même pas de quoi il est question.
Un monde connecté
Aujourd’hui, tout le monde est connecté, tout le temps. Mais les vacances incitent à la coupure. Alors, que font les gens ? Ils lisent le titre de l’article. Et, si le titre n’est pas assez explicite, ils lisent le chapô, ces quelques lignes introductrices en grands caractères. Nous irons encore plus loin : même quand ils ne sont pas en vacances, la plupart des gens s’informent, ou croient s’informer, de cette façon.
La différence, c’est que, durant le reste de l’année, on prend quand même le temps d’essayer de mieux faire. On regarde le journal télévisé, on écoute les interviews, les experts, bref, qu’on le veuille ou non, on arrive toujours à croiser une nuance. Mais pas en vacances.
En vacances, on s’informe en lisant les gros titres, et à la rigueur le chapô, pour avoir un sujet de conversation autour du barbecue, mais entre écouter un expert expliquer que c’est plus compliqué que ça et jouer au beach volley avec ses voisins de camping, l’expert n’a aucune chance.
Un monde déconnecté
De même, les articles qui contiennent des nuances. Il y en a, quelques uns. Le titre est alarmiste, le chapô explique que l’OMS dit que la vape est très, très dangereuse, et, au milieu du corps de texte, le journaliste donne la parole, justement, à quelques experts qui expliquent que, globalement, l’OMS raconte n’importe quoi.
C’est une façon de ménager la chèvre et le chou. Ainsi, les deux points de vue sont respectés, et les personnes qui sont concernées seront plus ou moins satisfaites, parce que elles auront lu l’article en entier. En revanche, le lecteur lambda, lui, se sera contenté du titre, ou, si il veut vraiment se bercer de l’illusion d’approfondir, du chapô. Puis il sera retourné finir sa partie de beach-volley. La partie nuancée, il ne l’a pas lue et ne la lira jamais.
Et si vous n’êtes pas convaincu, posez-vous la question honnêtement : si, dans le titre et le chapô, j’avais développé le contenu de cet article et vous avais donné un quota suffisant d’informations, vous seriez-vous donné la peine de le lire jusqu’ici ? Si la réponse est oui, vous appartenez à une catégorie de lecteurs extrêmement minoritaires.
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