Découvrez la genèse d’un e-liquide de légende racontée par son créateur. C’est au tour des deux têtes pensantes de Fuu, Jean Lorcy et Jean Moiroud, de dévoiler les secrets de la naissance du mythique Low Rider.
Hello, racontez-nous la naissance du Low Rider.
Jean Lorcy : Le Low Rider est né en avril 2015. Nous avons développé sa recette dans la cuisine de nos anciens locaux. À l’époque, c’était le meilleur endroit pour discuter ! Nous étions à quelques semaines de partir pour le salon Vape Jam à Londres, notre tout premier salon à l’étranger. Nous voulions arriver avec un e-liquide surprenant pour rendre un peu plus attractif notre petit stand de 9 m² coincé entre les géants Space Jam et Suicide Bunny.
Quel était votre objectif en termes de saveurs ? Comment souhaitiez-vous vous démarquer des autres e-liquides présents sur le marché à cette époque ?
Jean Moiroud : Ce qui nous a guidé dès le départ, c’est le désir de faire un jus en high VG, développé spécialement pour les drippers. Ce profil n’existait pas vraiment en France à l’époque. Pour arriver au Low Rider final, nous avons adopté une approche méthodique en testant chaque arôme individuellement sur des coils puissants, pour vérifier leur tenue à la chauffe.
J. L. : L’idée, c’était de créer des produits adaptés au power vaping, et nous voulions le faire en évitant à tout prix les goûts de brûlé et la dégradation d’arômes trop fragiles pour ces températures plus élevées. Il suffit d’une molécule fragile dans une formule pour que le goût en soit impacté. Par la suite, cette approche a donné les autres produits de la gamme Fuug Life, qui ont été développés avec le même cahier des charges.
Comment avez-vous trouvé la recette ?
J. L. : Nous voulions un jus frais, pas lassant et indéfinissable. Par tâtonnements successifs, on a fini par cerner les trois notes principales : l’association entre le citron vert, le cassis et une pointe de menthe glaciale. Le reste est arrivé après, et le liquide contient, comme toute légende, une part de secret. Selon nous, ces notes additionnelles expliquent deux effets : premièrement, les composantes principales ne sont pas forcément identifiables en aveugle, ensuite, ce liquide est un all day qui n’écœure pas.
Vous souvenez-vous du premier batch ?
J. M. : Tellement ! Il a été produit à quelques jours du salon, en 5 litres et en 3 mg/ml. On l’a coulé “à la mano” dans des bouteilles en plastique souples de 50 ml. Ce format était très peu courant à l’époque, même aux USA. La production a été faite in extremis avec le numéro de lot directement imprimé sur l’étiquette, pour les emmener avec nous à Londres en joker à Vape Jam.
Comment avez-vous trouvé son nom ?
J. L. : Tout est parti d’un délire qu’on avait à l’époque sur les vidéos d’animaux “Thug Life”. Genre des mouettes, des ratons laveurs et des gorilles qui faisaient des trucs badass et se retrouvaient affublés d’une paire de lunettes de soleil et d’un joint sur fond de Dr Dre.
J. M. : Nous avons choisi un fourmilier les pattes écartées qui semble dire “Qu’est qu’il y a ?!”. Nous lui avons mis des lunettes de soleil et on l’a appelé Low Rider. Toute la gamme Fuug Life a suivi dans le même ton, mais avec des illustrations maison : Vapybear avec un flingue dans un panier de fruits rouges, Sugar Baron la mouette qui pique tes pop corns, Blaxa Bat avec son piercing en coil… et bien d’autres.
Son succès vous a-t-il surpris ?
J. M. : À Londres, la réception a été exceptionnelle. Et, oui ça a été une surprise totale qui a éclipsé tous nos autres liquides. Les gens faisaient la queue devant le stand et nous avons signé de nombreux clients. Nous avons vendu tout le stock en deux jours et sommes revenus gonflés à bloc. Dès notre arrivée, nous avons affiné le marketing avec les illustrations et une bouteille un peu plus statutaire.
Quelles sont, selon vous, les raisons de son succès ?
J. L. : C’est un mélange magique entre la recette, le marketing délirant, le format généreux et les attentes du moment. Il réunissait précisément ce qui était attendu en France à l’époque sans même que nous le sachions vraiment. Il était légèrement frais, ce qui a séduit plein de monde, original, citronné et adapté au subohm qui était alors en plein développement.
Son procédé de fabrication et sa recette ont-t-il changé depuis son lancement ?
J. M. : La recette originale est inchangée et toujours vendue en 50 ml dans une fiole de 60 ml. Nous n’avons pas voulu y ajouter d’édulcorant ou renforcer les arômes. Elle est même certifiée par Afnor. Nous l’avons aussi déclinée de plein de façons. Tout d’abord en version Frost (ultra glaciale), ensuite en version sels dans la gamme MiNiMal et enfin, elle est disponible en concentré dans la gamme 16|16. Mais pour nous, rien ne remplacera le format original 50 ml en 3 mg/ml, maintenant interdit…
Low Rider, la carte d’identité
- Nom : Low Rider.
- Fabricant : Fuu.
- Date de création : 2015.
- Origine : France.
- Saveur : Limonade cassis, citron vert et une pointe de menthe.
- Composition : 20 % PG/80 % VG.
- Taux de nicotine : 0, 3, 6, 9 et 18mg/ml + 10 et 20mg/ml en sels, et concentré 10 ml.
- Disponible : en 10 ml, 20 ml, 40 ml, 50 ml et concentré 10ml.
- Prix de vente conseillé : 6,50 € en 10 ml, 6,90 € en sels de nicotine et en concentré 10 ml, 11,90 € en 30 ml, 19,50 € en 40 ml, 22, 90 € en 50 ml et 46, 90 € en pack 100 ml.
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