Découvrez la genèse d’un e-liquide de légende racontée par ses créateurs. Aujourd’hui, le duo fondateur de Vape 47 formé par Alexandre Tavernier et Ludovic Oury, confie les secrets de la naissance de son mythique Enfer Original.

Ludovic Oury et Alexandre Tavernier.

Racontez quand et comment est né l’Enfer Original ?

Ludovic Oury : Après quatre ou cinq années passées à développer des jus équilibrés, subtiles (avec la gamme Thenancara et puis les débuts de l’univers Furiosa notamment), nous avons constaté qu’une frange minoritaire des vapoteurs français se plaisait à toujours répéter que tels ou tels e-liquides français n’étaient pas assez sucrés, pas assez frais, pas assez gras, pas assez, pas assez et pas assez… C’était bien souvent une posture de la part de vapoteurs “experts”, une forme de revendication ou de faire valoir de leur expertise et de leur ancienneté dans le milieu. Pour autant, nous avons également perçu cela comme une manifestation flagrante de la faible représentation en France de certains attributs aromatiques que l’on trouvait alors beaucoup dans les recettes développées à l’étranger, et notamment en Malaisie, en Indonésie et aux États-Unis. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons commencé à travailler sur un développement aromatique qui reposerait sur une fraîcheur extrême, la plus puissante du marché.

L’objectif était assez vertical : proposer une puissance de fraîcheur qui soit supérieure aux e-liquides les plus frais du marché.

Quel était votre objectif en termes de saveurs ? Comment souhaitiez-vous vous démarquer des autres e-liquides de l’époque ?

Alexandre Tavernier : Sur la partie fraîcheur, l’objectif était assez vertical : proposer une puissance de fraîcheur qui soit supérieure aux e-liquides les plus frais du marché. Cet axe nous permettait deux choses. La première, apporter une nouvelle proposition aromatique sur le marché, avec un niveau de fraîcheur inexistant, qui pourrait potentiellement satisfaire certains vapoteurs ou tout du moins susciter leur curiosité. La seconde et de manière un peu plus espiègle, challenger ces fameux vapoteurs experts ayant toujours quelque chose à redire sur le niveau de fraîcheur de tels ou tels e-liquides.

Crédit : Kumulus

Comment avez-vous trouvé la recette ?

A. T. : Bien entendu, la fraîcheur ne suffit pas à réaliser une bonne recette avec un spectre aromatique large, structuré. Pour tenter de se démarquer des autres e-liquides et d’espérer créer une véritable signature aromatique, il fallait travailler le goût au-delà de la fraîcheur. Il y a donc eu un travail minutieux sur “la couleur” que l’on donnerait à la recette afin d’arriver à quelque chose qui soit singulier et qui n’écœure pas. De mémoire, la dernière itération a été validée au début de l’année 2019.

Comment avez-vous trouvé son nom et son identité graphique ?

L. O. : La phase de développement aromatique était assez singulière puisque nous savions avec précision ce que nous cherchions, ce qui n’est pas souvent le cas chez Vape 47. En effet, la plupart du temps, les recettes que l’on commercialise sont le fruit de nombreuses tentatives hasardeuses (et très souvent ratées !) d’associations de composantes et/ou de molécules. Durant la phase de développement aromatique de l’Enfer Original, nous savions donc quelle serait la finalité de la recette, et nous avons tout de suite cherché en parallèle un nom court, évocateur, puissant. Un mot qui soit un concept, comme le serait d’ailleurs ce monoproduit. Un soir de novembre, en revoyant Gladiator de Ridley Scott, la célèbre phrase “À mon signal, déchaîne les enfers” prononcée par Maximus, a immédiatement fait tilt. L’association de l’enfer et donc du feu, à un e-liquide qui serait le plus frais au monde, nous a paru être un oxymore assez cool. Tout s’est enchaîné naturellement sur la partie graphique avec les corbeaux, la glace, le visage qui rappelle les White Walkers dans la série Game Of Thrones, la typographie métal, etc.

Nous retenons la réaction communautaire amusée par ce challenge #VapeENFER

Vous souvenez-vous du premier batch ?

A. T. : Pour être honnête, non. Pour recontextualiser, nous nous apprêtions alors à commercialiser un monoproduit sorti de nulle part, beaucoup trop frais pour 90 % des vapoteurs français. Il n’y avait vraiment pas de quoi avoir des ambitions commerciales, c’est le moins que l’on puisse dire. Nous espérions cependant que certains vapoteurs “experts” se saisissent du projet avec notamment la mise en place du challenge #VapeENFER, qui consistait à réussir à vaper l’e-liquide pendant plusieurs secondes, dans les vape shops et/ou en se filmant. Ça n’a pas manqué et c’est donc plutôt la réaction communautaire amusée par ce challenge que l’on retient quelques années plus tard. Le premier batch de l’Enfer Original 50 ml était relativement modeste. Il devait faire 1500 ou 2000 flacons.

Credit : @boerdiii_

Son succès vous a-t-il surpris ?

L. O. : Nous nous attendions plus à ce que le produit intrigue et fasse parler le microcosme des vapoteurs experts dont nous avons parlé précédemment plutôt qu’il se destine à un succès commercial. Nous avons obtenu les deux, ce qui est encore à ce jour une belle récompense. La destinée de l’Enfer Original nous a amenés à développer tout un univers de produits autour de cette recette si singulière et notamment des déclinaisons plus fruitées en 50 PG/50 VG ainsi que la récente gamme Enfer Pod en 10 ml nicotinés.

Son procédé de fabrication et sa recette ont-ils changé depuis son lancement ?

L. O. : On ne change pas une équipe qui gagne 🙂

Enfer, la carte d’identité

  • Nom : Enfer Original.
  • Gamme : Enfer.
  • Fabricant : Vape 47.
  • Date de commercialisation : juin 2019.
  • Origine : France.
  • Saveur : extra frais.
  • Ratio PG/VG : 30/70.
  • Taux de nicotine : 0.
  • Disponible : 50 ml ZHC dans une fiole de 70 ml et aussi en concentré 10 ml, en concentré 30 ml et Enfer Pod.
  • Prix de vente conseillés en France : 22,90 €, 6,50 € (concentré 10 ml) et 14,90 € (concentré 30 ml) et 5,90 € (Enfer Pod).

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