« Le tabac ou la santé » : le thème de la conférence mondiale qui s'est terminée samedi 21 mars à Abou Dhabi.

« Le tabac ou la santé » : le thème de la conférence mondiale qui s’est terminée samedi 21 mars à Abou Dhabi.

La Conférence mondiale sur le tabac et la santé était organisée vendredi dernier à Abou Dabi, la capitale des Émirats arabes unis. Des experts présents à cette occasion ont défendu l’e-cigarette.

Il s’agit notamment d’Alan Blum, médecin généraliste et directeur du Centre d’étude sur le tabac et la société à l’Université d’Alabama, qui a déclaré conseiller l’usage du vaporisateur à ses patients souhaitant se sevrer du tabac. Il a indiqué que ce produit était préférable à la prescription d’un “produit pharmaceutique qui a des effets secondaires et qui ne marche pas très bien”.

Le chercheur au Centre de chirurgie cardiaque Onassis à Athènes, le Professeur Konstantinos Farsalinos que les vapoteurs connaissent bien pour ses multiples recherches, a profité de ce rendez-vous pour citer son enquête consacrée aux vapoteurs. 19 500 personnes ont été interrogées (essentiellement des américains et des européens) et 81% ont affirmé avoir stoppé totalement leur consommation de cigarette grâce à l’usage de l’e-cigarette. Le lecteur français pourra également se rappeler des 400 000 sevrés du tabac que l’INPES a reporté le mois dernier pour venir renforcer ces données.

Mais d’autres personnalités ont fait part d’une position divergente lors de cette conférence. C’est le cas de Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS, qui a apporté son soutien aux gouvernements qui ont décidé d’encadrer strictement la cigarette électronique. Ces dispositifs “vont inciter à fumer, en particulier les jeunes” selon elle. D’après son organisation, le tabac est responsable de la mort de 6 millions de personnes par an dans le monde. Et pourtant, les liens logiques entre les deux produits peinent toujours à s’établir scientifiquement en dehors de la simple opposition. L’ancien directeur de la lutte anti-tabac de l’OMS, Derek Yach, avait d’ailleurs lui même reconnu récemment le potentiel de l’e-cigarette.

Le professeur de santé publique et politologue Jean-François Etter, spécialiste en tabacologie, est également contre une réglementation trop dure, qui favoriserait les “grands groupes de cigarettiers” et ferait “diminuer le nombre de fumeurs qui se tournent vers ces nouveaux produits”, qui restent une porte de sortie du tabagisme. Une analyse qu’il défend depuis longtemps et qu’il avait déjà partagée avec nous en ce début d’année.

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