Les conclusions d’une étude de 2020 indiquant que l’aérosol d’un vaporisateur personnel est moins nocif que la fumée de cigarette ont été confirmées.
Très large réduction des risques
En début d’année, les chercheurs du REPLICA project vérifiaient les résultats de 3 études sur la cigarette électronique conduites par Big Tobacco. Après avoir reproduit lesdites études, ils confirmaient leurs résultats indiquant que la vapeur produite par une vapoteuse est moins nocive que la fumée de cigarette. Le 7 novembre dernier, ces mêmes chercheurs ont cette fois-ci publié les résultats de leur dernière réplication (1), celle d’une recherche conduite en 2020 par Rudd & Cie (2) dont les conclusions étaient que l’aérosol d’émission des cigarettes électroniques avait des effets cytotoxiques, mutagéniques et génotoxiques « légers ou nuls ».
Bien que la reproduction n’ait pas pu être réalisée totalement puisque les chercheurs du CoEHAR ont été forcés d’utiliser une cigarette de tabac différente de l’originale puisqu’elle n’était plus produite, ils ont annoncé avoir obtenu des résultats similaires à ceux de l’étude originale.
« La recherche Replica a montré une forte cytotoxicité, mutagénicité et génotoxicité induite par la fumée de cigarette, mais des effets cytotoxiques, mutagéniques et génotoxiques faibles ou nuls induits par l’aérosol d’e-cigarette », expliquent les auteurs.
Dans leurs conclusions, ils indiquent que « les résultats obtenus par Rudd et ses collègues sont établis » et que leurs données confirment également l’idée que « l’aérosol d’e-cigarette est beaucoup plus sûr et moins nocif que la fumée de cigarette, ce qui en fait un dispositif utile dans la réduction des méfaits du tabagisme ».
Cette étude a été indirectement financée par la Foundation for a Smoke-Free World Inc., c’est-à-dire le cigarettier Philip Morris International. Ses auteurs indiquent que « le contenu, la sélection et la présentation des faits, ainsi que les opinions exprimées dans ce document relèvent de la seule responsabilité des auteurs et ne peuvent en aucun cas être considérés comme reflétant les positions de la fondation ».
A propos du REPLICA project
Le REPLICA project coordonne un réseau de recherche multicentrique de laboratoires universitaires et affiliés dans le monde entier.
Depuis 2019, l’équipe mène des études interlaboratoires comparant la dernière génération de produits alternatifs (c’est-à-dire les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffé) aux cigarettes de tabac traditionnelles, et reproduit les résultats de la recherche in vitro publiés sur des revues à fort impact pour évaluer la validité des travaux originaux mis à l’étude.
Ce projet fait partie du Center of Excellence for the acceleration of Harm Reduction (CoEHAR), fondé par le professeur Riccardo Polosa.
(1) Cytotoxicity, Mutagenicity and Genotoxicity of Electronic Cigarettes Emission Aerosols Compared to Cigarette Smoke: the REPLICA project – Rosalia Emma, Virginia Fuochi, Alfio Distefano, Sonja Rust, Fahad Zadjali, Mohammed Al Tobi, Razan Zadjali, Zaina Alharthi, Roberta Pulvirenti, Pio Maria Furneri, Riccardo Polosa, Massimo Caruso, Giovanni Li Volti bioRxiv 2022.10.28.514205; doi: https://doi.org/10.1101/2022.10.28.514205
(2) Rudd, K., Stevenson, M., Wieczorek, R., Pani, J., Trelles-Sticken, E., Dethloff, O., … & Walele, T. (2020). Chemical composition and in vitro toxicity profile of a pod-based e-cigarette aerosol compared to cigarette smoke. Applied In Vitro Toxicology, 6(1), 11-41. https://doi.org/10.1089/aivt.2019.0015
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