Malgré les nombreuses mesures mises en place par le gouvernement afin de faire reculer le tabagisme en France, certains jeunes continuent de s’accrocher à la cigarette afin de partager un moment entre amis.

Fumer reste convivial pour la jeunesse

Il y a quelques jours, le quotidien limousin Le Populaire du Centre, réalisait une enquête de terrain afin de connaître l’impact des mesures anti-tabac mises en place ces dernières années par le gouvernement auprès des jeunes de la région.

Selon la journaliste ayant réalisé l’enquête, si les jeunes de Limoges interrogés se disent « moins addicts que leurs aînés », ils défendent fermement l’idée d’une « cigarette plaisir ».

Théo, 17 ans, explique par exemple :

« Mon paquet me fait trois semaines et je peux tout à fait m’en passer les week-ends. À aucun moment je ne me sens accro ». Et concernant la dépendance justement, sa réponse est très claire, « on verra ça plus tard ».

Pour Claudine et Sarah, deux jeunes filles âgées de 16 ans, la cigarette représente un instant agréable. Elles expliquent ainsi que leur “pause clope” représente « un moment agréable et convivial. On en profite pour se retrouver et discuter ».

Et lorsque la journaliste interroge les jeunes fumeurs sur les mesures anti-tabac mises en place par le gouvernement, elles ne semblent pas réellement déranger. Axel, 16 ans lui aussi, estime par exemple que les hausses du prix des paquets de cigarettes, « ça ne change pas grand-chose ».

Un fait que confirme la CPE du lycée situé en centre-ville :

« Honnêtement, je n’ai pas vu beaucoup de changements ! Si diminution de l’attrait il y a, elle n’a eu pour effet que d’inciter les jeunes à se tourner vers d’autres produits, plus accessibles et parfois même moins chers ».

La cigarette serait toutefois moins à la mode

Bien que la journaliste explique que « les élèves des lycées limougeauds sont encore nombreux à profiter d’une “pause clope” entre deux cours, devant l’enceinte de leur établissement », certains semblent avoir décidé de se tourner vers la consommation d’autres produits.

Amine, 15 ans, élève de seconde, explique par exemple ne jamais avoir fumé une seule cigarette :

« Avant, faut dire ce qui est, avec Lucky Luke et tout, c’était stylé de ouf de fumer. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. D’autres produits, comme le cannabis, sont davantage à la mode ».

Outre le fait que cette enquête soit intéressante puisqu’elle montre la réalité du quotidien partagé par plusieurs milliers de jeunes Français, elle démontre surtout que le côté « cigarette plaisir » continue d’être bien ancré au sein de notre société. Un point qui sera probablement difficile à combattre pour le gouvernement puisque les mesures mises en place jusqu’à présent n’ont que peu de chances d’influer sur le “plaisir de fumer”.

Heureusement, elles ne sont pas inutiles pour autant puisque la vente de tabac aurait diminué de 9,32 % au cours de l’année 2018, selon les chiffres de Logista. Une sensible diminution confirmée par la dernière analysée réalisée par l’OFDT.

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