Le Sénat français vient d’adopter à une écrasante majorité une Proposition de Résolution portant sur le développement économique de la filière du chanvre en France et l’amélioration de la réglementation des produits qui en sont issus, dont le CBD. Et c’est surprenant.

Les sénateurs, c’est plus ce que c’était

« Avance à un train de sénateur », pour la plus connue, mais aussi « Un sénateur, c’est un député qui s’obstine » : jusqu’ici, le Sénat avait en France, à tort ou à raison, l’image d’une assemblée paisible et, disons les choses, un peu indolente. Mais, dans la mesure où cela aurait été vrai, cela semble appartenir au passé. Le Sénat a passé la seconde, et ça déménage.

Il y a eu tout d’abord un texte de loi visant à taxer les puffs, avant l’Assemblée Nationale et avant le gouvernement. Voilà maintenant une Proposition de Résolution portant sur le chanvre, adoptée à 179 voix contre 7.

C’est le Sénateur Guillaume Gontard, président du groupe écologiste Solidarité et Territoires qui a soutenu le texte. Il enjoint le gouvernement à mettre en place des mesures visant à soutenir la filière chanvre, du point de vue agricole et de ses applications. On notera ainsi l’ouverture de la culture à d’autres variétés que celles autorisées jusqu’à présent, la création de labels pour les produits du CBD et l’autorisation définitive et claire d’en consommer les fleurs et feuilles.

Le Syndicat Professionnel du Chanvre (SPC), l’Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes (AFPC) et l’Union des Professionnels du CBD (UPCBD) se sont félicités de ces mesures et du travail en commun mené avec les Sénateurs pour formuler la Résolution.

Le texte pourra servir, selon ses promoteurs, au gouvernement, qui réfléchit actuellement à une législation adaptée au chanvre. Les mesures assureraient aux professionnels du chanvre un cadre stable et favorable, offrant une possibilité de croissance forte.

Le Sénat est donc devenu, de fait, et à la surprise générale, l’endroit où les choses se passent.

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