Deux opérations spéciales ont été réalisées par un fabricant d’e-liquide britannique pour défendre le vapotage.
La tristesse d’un vape shop du futur
Les choses se corsent au Royaume-Uni, pays ayant jusqu’à présent été le plus favorable au monde en matière de vapotage. En janvier dernier, dans le cadre de son plan gouvernemental visant à lutter contre l’augmentation du nombre de jeunes qui vapotent, Rishi Sunak, alors Premier ministre, faisait part de ses ambitions pour l’avenir de la cigarette électronique. Au programme se trouvaient une interdiction des puffs, l’introduction de nouveaux pouvoirs au gouvernement afin de pouvoir restreindre les arômes « spécifiquement commercialisés auprès des enfants », ou encore la possibilité pour lui de forcer les fabricants à produire des emballages « plus simples et moins attrayants visuellement ». Sunak souhaitait également que les vapoteuses soient disposées différemment dans les magasins, loin de la vue des enfants. Un projet qui n’aura finalement pas vu le jour à cause des nombreux tumultes politiques qu’a connus le pays et qui ont conduit à un changement de gouvernement avant le vote du projet.
Deux mois plus tard, le gouvernement annonçait également qu’à partir d’octobre 2026, les produits de la vape seraient taxés en fonction de leur taux de nicotine. £1 par tranche de 10 ml pour les liquides sans nicotine, £2 pour ceux contenant entre 0,1 et 10,9 mg/ml de nicotine, et enfin £3 pour les produits affichant un taux supérieur.
Riot E-Liquid lance une émeute
Comme il fallait s’y attendre, les réponses des associations de soutien au vapotage ont été nombreuses. Parmi les plus notables se trouvait une opération menée par le liquidier Riot E-Liquid, qui avait pour l’occasion créé un faux vape shop ressemblant, selon lui, à ce que seraient les boutiques spécialisées au Royaume-Uni si le plan gouvernemental était mis en place. Un shop ne contenant que des e-liquides à l’emballage neutre, vendus à un prix exorbitant, et dont les quelques arômes disponibles étaient très peu attractifs. Pour ne pas faire les choses à moitié, le liquidier avait même fait venir un sosie de Rishi Sunak sur place qui, pour l’anecdote, était tellement ressemblant qu’il a fini par être la victime d’un passant qui a cru bon de lui jeter un œuf dessus, pensant qu’il s’agissait du vrai Premier ministre.
Un vape shop bien peu attrayant, pour les enfants certes, mais aussi pour les fumeurs adultes
Un géant dans une cage de verre
Il y a quelques jours, Riot E-liquid a réalisé une nouvelle opération. Avec la grande discrétion qui le caractérise, le liquidier a cette fois traversé toute la ville au volant d’un camion plateau sur lequel était disposé une cage en verre contenant une reproduction, grandeur nature, de Boris Johnson, ex-Premier ministre du Royaume-Uni.
Outre sa volonté d’injecter une dose d’humour dans un paysage politique bien incertain, le fabricant d’e-liquide souhaitait surtout faire réagir sur le fait que le plan gouvernemental de l’ex-Premier ministre, actuellement au point mort, devait être rapidement remis sur la table. Son objectif étant, bien sûr, d’éviter qu’il ne soit adopté par le nouveau gouvernement et voit ainsi les vapoteurs britanniques privés d’arômes, de puffs, ou encore d’une taxe élevée.
Britanniques et touristes étaient étonnés de cette reproduction du Premier ministre
Difficile de dire si ces deux coups d’éclat feront réellement bouger les choses au Royaume-Uni. Ils auront en tout cas réussi à faire parler d’eux et du vapotage, ce qui, finalement, était le principal objectif du liquidier. Reste que jusqu’à présent, le parti Travailliste désormais au pouvoir a toujours clamé son soutien au projet antivape de Rishi Sunak…
Les dernières news au Royaume-Uni