Un jeune homme, victime de l’explosion de la batterie de sa cigarette électronique a été grièvement blessé à la main droite. Défaut du matériel ? Mauvaise utilisation ? L’enquête est dans les mains de la gendarmerie. Cet accident ne doit pas faire oublier que depuis qu’il s’est produit près de 600 personnes sont décédées en France prématurément à cause de la cigarette ni que 400.000 français ont réussi à arrêter de fumer grâce au vaporisateur.

Une enquête ouverte pour connaître les causes de l’accident

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La nouvelle aura fait grand bruit ce week-end, l’explosion de la batterie de la cigarette électronique d’un malheureux jeune homme de 21 ans l’a grièvement blessé à la main droite. Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer les causes de l’accident : défaut de fabrication ou mauvaise utilisation du dispositif comme, par exemple, une augmentation de la puissance au-delà de la limite supportée par la batterie ?

Ce type d’incident est une très mauvaise publicité pour la cigarette électronique et particulièrement dans le contexte actuel d’incertitude réglementaire. Mais il faut savoir raison garder, ce type d’accident est très rare aussi bien en France que dans le monde.

Sur iTélé, Brice Lepoutre compatit avec le blessé et remet les choses en perspective

Brice Lepoutre, président de l’Aiduce et invité à réagir sur itélé, a pu mettre en perspective le nombre d’accident de cette nature face au nombre d’accidents imputables aux briquets : selon les chiffres de la Commission européenne une quarantaine de décès et mille neuf cent blessés leur étaient imputables chaque année.

Brice Lepoutre a encore expliqué que ce type d’accident pouvait se produire soit à cause d’un défaut de matériel, soit à cause de sa mauvaise utilisation. Avec une batterie bien utilisée, de bonne qualité et les bons conseils d’utilisation, le risque est infime, tout comme pour les batteries de téléphone et les autres objets de la vie courante.

Sur BFM TV, les professionnels insistent sur la nécessité d’appliquer des normes de qualité sur les produits et de bien les utiliser

Dans une mise à jour de sa vidéo initiale, BFM donne la parole aux professionnels. Ils expliquent que les batteries en lithium que l’on retrouve dans les cigarettes électroniques équipent également de très nombreux appareils high-tech, comme les smartphones et les appareils photo numériques, tablettes ou ordinateurs portables.

Dans le cas de la cigarette électronique, la batterie peut dégazer si on utilise un chargeur inadapté ou lorsque la température est trop élevée. Par ailleurs, des chocs trop importants peuvent endommager la batterie et pourraient conduire parfois à ce type d’accident. Nous n’avons pas pour le moment le détail précis des faits ni du matériel utilisé, nous ne pouvons qu’encourager les boutiques à renforcer leurs conseils et mises en garde de certaines pratiques et rappeler des règles simples données dans ces colonnes il y a quelques mois, qui devraient permettre d’éviter de mauvaises surprises.

La France est à ce jour le seul pays au monde à avoir créé deux normes de sécurité pour favoriser la distribution de matériels sûrs. Elles doivent prévenir les risques chimiques et elles interdisent la présence de matériaux ou d’ingrédients toxiques dans les cigarettes électroniques. Pour le Pr Dautzenberg qui a présidé ces travaux à l’AFNOR ces normes doivent faciliter la sortie massive du tabagisme en aidant les acteurs à s’orienter vers les matériel les plus sûrs.

Un accident qui ne doit pas occulter les enjeux de santé publique

N’en déplaise aux amateurs de sensationnalisme, cet accident très regrettable ne doit pas occulter que la cigarette électronique est, avant tout, un dispositif de réduction du risque tabagique qui a permis à quatre cent mille personnes en France d’arrêter de fumer, selon l’INPES. Le tabac, selon l’expression consacrée, est la première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme actif est considéré comme responsable de 78.000 décès prématurés chaque année dans notre pays. Alimenter les peurs des fumeurs et de leur entourage contribue à les maintenir dans leur tabagisme, alors que certains d’entre eux pourraient réduire significativement leurs risques en adoptant cette alternative à la cigarette, 96% moins dangereuse.

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