Dans les médias c’est toujours le même scénario. Alors que les preuves ne cessent de s’accumuler, les critiques au sujet de la cigarette électronique restent toujours les mêmes : protection des mineurs, passerelle vers le tabagisme et normalisation du tabac. Mais pourquoi tant de haine ?

Un tabac qui colle à la peau

La mauvaise image de l'industrie du tabac serait-elle en train de déteindre sur l'e-cigarette ?

La mauvaise image de l’industrie du tabac serait-elle en train de déteindre sur l’e-cigarette ?

Le fond du problème nous le connaissons bien, c’est la présence de l’industrie du tabac qui vient gâcher la fête. Trainant derrière eux un traumatisme ancré au plus profond de la conscience politique, tout ce qu’ils touchent se transforme désormais en plomb.

Parce que Big Tobacco vend maintenant des cigarettes électroniques il suffira bientôt qu’un e-liquide contienne une saveur mentholée pour que le fabricant soit accusé de vouloir séduire les jeunes, ou encore qu’un vendeur insouciant mette en scène une femme physiquement très intelligente dans l’une de ses publicités, pour qu’il soit accusé de vouloir renormaliser le tabac.

Le grand paradoxe de la vape c’est qu’elle fonctionne aussi parce qu’elle est proche des codes du tabac. Pour séduire le fumeur qui ne veut pas d’un autocollant sur la peau ou d’un vulgaire chewing-gum pour remplacer ses mégots, il faut le leurrer, l’amadouer, lui montrer de la vapeur, et surtout, utiliser le langage qu’il connait déjà.

Oui tu seras libre, tu seras indépendant, comme avant. Non, tu ne seras pas ridicule avec ton Ego, bien au contraire. Tu vas voir c’est presque comme une cigarette, et puis tu pourras continuer à draguer les filles, au bar, pendant que les autres s’en grillent une dehors. Tu ne sentiras plus mauvais, ton haleine sera redevenue fraîche et ton espérance de vie reprendra à coup sûr des points au compteur.

Vous parlez comme les cigarettiers, vous êtes le diable !” pourrait lancer un député européen.

En reprenant ses notes laissées l’année dernière sur son bureau, il nous montre, preuve à l’appui, que Big Tobacco rachète petit à petit des sociétés d’e-cigarettes.

Certes ils sont bien là, mais pas encore ici.

L’indépendance comme valeur protectrice de la vape.

En France nous avons encore la chance d’avoir une industrie entièrement indépendante des cigarettiers et sensibilisée au problème du tabagisme. Chaque vendeur d’e-cigarettes dans sa boutique vous le dira, il se sent fier quand l’un de ses clients vient d’arrêter de fumer grâce à ses produits. Il connait bien la triade maléfique contre laquelle il se bat. Monoxyde de carbone, goudrons et particules fines n’ont qu’à bien se tenir.

Mais rien n’y fait, l’homme politique le boude car il voit en lui un énième charlatan prêt à empoisonner les gens et à enchaîner les plus jeunes dans une spirale infernale. Ce qui ressemble de près ou de loin à du tabac fait peur et suscite des craintes parfois fantasmées.

Finalement Big Tobacco, c’est la personne qui n’était pas invitée au baptême de la petite, et qui se présente quand même en retard, avec sept personnes ivres au casier judiciaire bien fourni.

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