La majorité des arômes sera interdite, tout comme l’importation de produits de la vape non-autorisés. L’accès aux ordonnances pour pouvoir vapoter sera facilité.
All in contre le vaping
Il y a quelques jours, Mark Butler, ministre de la Santé australien, a annoncé ce qui se profile comme étant la plus grosse réforme en matière de lutte contre le tabagisme depuis plus de dix ans dans le pays. Cible principale de cette réforme, le vapotage, que le ministre décrit comme un « problème de comportement majeur », particulièrement chez les jeunes. « Le vapotage a été vendu aux gouvernements et aux communautés du monde entier comme un produit thérapeutique pour aider les fumeurs à long terme à cesser de fumer. Il n’a pas été vendu comme un produit récréatif – en particulier pas pour nos enfants. Mais c’est ce qu’il est devenu », a-t-il expliqué.
Plusieurs mesures ont ainsi été annoncées. D’abord, puisqu’en Australie, une ordonnance est nécessaire pour pouvoir se procurer un produit de la vape, tous ceux ne répondant pas à ce critère seront désormais interdits à l’importation sur le territoire, qu’ils contiennent ou non de la nicotine. Ensuite, tous les vaporisateurs personnels, e-liquides, et autres objets en rapport avec ce marché, devront disposer d’un emballage de type pharmaceutique, qui les présentera comme un dispositif de sevrage tabagique uniquement. « Plus de saveurs bubblegum. Fini les licornes roses. Plus de vapos délibérément déguisés en stylos surligneurs pour que les enfants puissent les cacher dans leurs étuis à crayons », a annoncé le ministre. La majorité des arômes sera interdite, tout comme les Puffs et autres dispositifs jetables. Enfin, la concentration maximale autorisée de nicotine sera réduite.
En parallèle, les taxes sur les paquets de cigarettes seront augmentées de l’ordre de 5 % chaque année au cours des trois prochaines années. Le paquet, qui coûte actuellement 35 $ australien (environ 21 €), devrait ainsi être affiché à un prix légèrement supérieur à 40 $ (24,50 €) en 2026.
L’accès aux ordonnances nécessaires pour pouvoir se procurer une cigarette électronique sera aussi facilité. À l’heure actuelle, un professionnel de la santé qui souhaite pouvoir en prescrire doit faire une demande spéciale afin de devenir un « prescripteur autorisé ». Suite à cette réforme, tous les médecins généralistes auront la possibilité de délivrer les fameuses ordonnances.
À l’heure actuelle, on estime que plus de 90 % des cigarettes électroniques en Australie passent par le marché noir, conséquence directe de leur difficulté d’accès depuis 2020 et l’obligation d’obtenir une prescription pour s’en procurer. Le pays compterait toujours plus de 10 % de fumeurs.
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