Colin Mendelsohn, professeur à l’Université de Nouvelles-Galles du Sud et président de l’Australian Tobacco Harm Reduction Association, a adressé un courrier au Medical Journal of Australia dans lequel il affirme que les vapoteuses nicotinées ne sont pas une porte d’entrée vers le tabagisme pour les jeunes.

De manière concomitante, “les taux de vapotage progressent tandis que la prévalence du tabagisme diminue” explique-t-il. Les études internationales montrent que la consommation de cigarettes électroniques chez les jeunes demeure essentiellement expérimentale. Ceux qui vapotent régulièrement sont presque exclusivement des jeunes qui fument déjà.

Au Royaume-Uni, où les cigarettes électroniques sont très accessibles, une méta-étude récente portant sur 60 000 adolescents montre que moins de 0,5% des 11-16 ans qui n’ont jamais fumé se servent au moins une fois par semaine d’une vapoteuse. Par ailleurs, Mendelsohn pointe du doigt des études américaines et britanniques qui rapportent que le vapotage régulier est associé à des taux de sevrage supérieurs par rapport aux fumeurs qui essaient d’arrêter sans l’aide de la cigarette électronique.

Le professeur australien appelle les autorités à limiter l’accès des vapoteuses auprès des jeunes ainsi qu’à encourager leur utilisation aux fumeurs adultes qui ne parviennent pas à arrêter la cigarette avec les méthodes conventionnelles. Le ministre de la santé Greg Hunt a déclaré en 2017 qu’il ne souhaitait pas voir les liquides nicotinés approuvés par la TGA (Therapeutic Goods Administration), l’équivalent de la FDA en Australie.

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