Dans un interview publiée par MedicalXpress, un chercheur australien de l’Université de Queensland regrette une législation inadaptée au potentiel de la cigarette électronique et l’absence de recherche sur un produit prometteur.

Traitée telle une drogue dure en Australie, l’e-cigarette n’entre pas dans les champs de la recherche

Erreur administrative concernant l'e-cigarette en Australie.

En attendant une approbation médicamenteuse, la cigarette électronique s’obtient au marché noir en Australie

MedicalXpress a donné la parole au professeur Wayne Hall, directeur du Centre for Youth Substance Abuse Research à de l’Université de Queensland et consultant auprès de l’OMS. Il fait parti des quelques professionels de santé australiens qui pointent une législation inadaptée au potentiel de la cigarette électronique, au risque d’être accusés d’être rémunérés par l’industrie du tabac.

Dans ce pays, les cigarettes électroniques contenant de la nicotine sont interdites à la vente. “On ne devrait pas avoir à choisir entre une interdiction totale de ces produits et un laissez-faire qui autoriserait leur vente au côté des bonbons pour les enfants” déclare-t-il.

A l’avenir, les vaporisateurs personnels pourraient n’être vendus aux fumeurs qu’en pharmacie, comme médicament de sevrage tabagique à condition que les “essais démontrent que ces produits sont sains et efficaces”. Au delà d’une réglementation qu’il critique, Wayne Hall regrette que ces dispositifs soient jusqu’à ce jour seulement accessibles sur le marché noir. Ils sont traités comme “la cocaïne ou l’héroïne, et on étouffe toute tentative de recherche pour évaluer leur efficacité” selon lui.

Par ailleurs, ce professeur fustige une politique qui “autorise la vente de cigarettes, tout en interdisant la commercialisation d’un système de délivrance de nicotine moins nocif”. Il ajoute que la loi actuelle est au détriment des “fumeurs dépendants”, au profit de “fumeurs hypothétiques qui pourraient être initiés au tabac par l’e-cigarette “.

Enfin, il souligne un motif d’espoir : “si la recherche démontre que les vaporisateurs personnels sont plus sûrs et qu’ils demeurent des substituts acceptables, il s’agirait d’un formidable argument pour interdire la vente des vraies cigarettes dans les supermarchés et commerces de proximité”.

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