Les résultats d’une étude clinique viennent d’être présentés lors du congrès de l’European Respiratory Society, qui vient de s’achever à Munich. Selon des chercheurs américains la vapeur émise par des e-liquides nicotinés pourraient induire des problèmes respiratoires sérieux.

De la vapeur sur des souris

Une étude négative vient d'être présentée au dernier congrès de l'European Respiratory Society

Une étude négative vient d’être présentée au dernier congrès de l’European Respiratory Society

Voici la traduction du résumé de l’étude (attention des erreurs d’interprétation peuvent avoir été commises).

Les cigarettes électroniques émettent moins de particules et de toxines que les cigarettes traditionnelles mais exposent néanmoins son consommateur à une multitude de composés nocifs. Compte tenu de leur popularité grandissante, il y a un fort besoin de santé publique pour assurer la sécurité du produit et comprendre ses effets sur l’appareil respiratoire.

Cette étude a utilisé un modèle in vivo pour exposer des souris de type A/J* à de la vapeur d’e-cigarette en utilisant un petit nébulisateur pour animaux. Des groupes de souris (n=8 par groupe) ont été exposés à une heure par jour, 5 jours par semaine pendant 4 mois soit au tampon phosphate salin (PBS), placébo de contrôle (50% propylene glycol/50% glycerine végétale), e-liquide (boutique américaine) contenant 18 mg/ml de nicotine en 50% PG / 50% VG ou e-liquide contenant 36 mg/ml de nicotine en 50% PG / 50% VG.

L’exposition à la vapeur de cigarettes électroniques contenant de la nicotine a permis de mettre en évidence l’apparition de cytokines * dans les poumons et l’expression de protéases*, des tâches de mucine* dans les voies respiratoires, une activité des caspases* 3 et 7 dans les tissus ainsi que l’apparition de tâches révélées par marquage in situ (via la technique du TUNEL) dans le parenchyme pulmonaire*.

De plus les e-cigarettes ont induit de l’emphysème* et une hyperréactivité des voies respiratoires alors que le placébo n’a eu aucun effet.

Ainsi cette étude montre pour la première fois que l’exposition à la vapeur d’e-cigarettes provoque de l’asthme et de l’emphysème in vivo.


Fin du résumé

Des réactions scientifiques ne vont pas tarder à voir le jour, nous tenterons alors d’en sélectionner les plus pertinentes.

Pour ne pas alarmer le fumeur qui serait en train d’essayer la cigarette électronique pour arrêter de fumer, il convient de rappeler que ce produit ne sera probablement jamais inoffensif. Ce qui est totalement sans risques c’est d’arrêter de fumer sans aide chimique (médicaments ou autre) et de respirer de l’air sain.

L’e-cigarette est une méthode de réduction des risques pour le fumeur. Les médias, par abus de scoopisme, cherchent par tous les moyens à créer une certaine panique sur d’éventuels effets cachés et par là générer des revenus grâce à l’audimat. La cigarette électronique n’a de sens que si on la compare au tabac fumé, qui tue prématurément 200 personnes par jour en France. Chercher son innocuité absolue n’a pas vraiment de sens. En revanche optimiser son pouvoir de réduction des risques pour le fumeur est bien plus intéressant.


Source : E-cigarette exposure induces pathological responses that result in lung tissue destruction and airway hyper reactivity in mice.
P. Geraghty, J. Dabo, I. Garcia-Arcos, N. Cummins, R. Foronjy (New York, United States Of America)

Annonce