Les fumeurs qui remplacent le tabac par la vape auraient moins de chance de contracter des infections respiratoires, selon des chercheurs de Queen Mary University of London. Ils se sont basés sur une enquête en ligne dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Addiction Research and Therapy.

Une protection antimicrobienne du propylène glycol ?

Une étude américaine indique que certains arômes seraient dommageables pour les poumons.

Deux-tiers des sondés ont rapporté une amélioration de leurs problèmes respiratoires

Des recherches menées in vitro sur la vapeur de cigarettes électroniques indiquaient récemment que vaper pourrait augmenter le risque d’infection dans les voies respiratoires.

Des scientifiques, qui avaient âprement critiqué ces travaux à leur parution, sont allés poser la question aux premiers concernés. Ils ont sondé les membres de deux gros forums allemands, en se focalisant sur les pathologies telles que le rhume et excluant les maladies chroniques du champ de leur investigation. Ils ont recueilli 941 réponses [1] de vapoteurs ayant substitué la cigarette électronique au tabac pendant au moins 2 mois.

Parmi cet échantillon, 66% des sondés ont déclaré avoir connu une amélioration de leurs problèmes respiratoires, 29% n’ont rapporté aucun changement et seulement 5% ont expliqué que la situation s’était dégradée quand ils ont remplacé la cigarette conventionnelle par la cigarette électronique.

Si le professeur Hajek reste prudent et pense qu’il est nécessaire de prendre ces résultats avec du recul, il rappelle qu’il n’y a qu’un aucun doute que la vape soit plus saine que le tabac. Cette enquête basée sur l’auto déclaration subjective des individus sondés doit être suivie par des études objectives réalisées sur des échantillons aléatoires de vapoteurs.

La diminution des problèmes respiratoires grâce à la cigarette électronique pourrait être attribuée à une protection antimicrobienne apparaissant lors de l’exposition au propylène glycol.

Cette étude se confronte aux anciens travaux [2] qui laissaient croire au grand public que les cigarettes électroniques étaient dangereuses et favorisaient les infections respiratoires. A leur publication, Hajek avait fustigé le protocole de test et précisait que les niveaux d’exposition auxquels avaient été soumis des rats n’étaient pas représentatifs des conditions réelles du vapotage.


[1] Miler AJ, Mayer B., Hajek p., 2016. Changes in the Frequency of Airway Infections in Smokers Who Switched To Vaping: Results of an Online Survey, J Addict Res Ther, 7:290 DOI: 10.4172/2155-6105.1000290

[2] Shen Y., Wolkowicz M.J., Kotova T., Fan L., Timko M.P., 2016. Transcriptome sequencing reveals e-cigarette vapor and mainstream-smoke from tobacco cigarettes activate different gene expression profiles in human bronchial epithelial cells. Nat. Sci. Rep. 6, 23984; doi: 10.1038/srep23984.

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