Une étude publiée dans la revue scientifique américaine Nature rapporte que les fumeurs qui diminuent leur consommation tabagique ou qui arrêtent de fumer en vapotant risquent moins de prendre du poids que les personnes utilisant d’autres méthodes de sevrage.
En moyenne, les fumeurs pèsent moins que les non-fumeurs, et les anciens fumeurs plus que les fumeurs et non fumeurs
Avec les méthodes traditionnelles, huit personnes sur dix qui parviennent à arrêter la cigarette prennent du poids suite à leur sevrage. L’obésité augmente certains risques pour la santé comme la possibilité de développer le cancer, le diabète et des maladies cardiaques, c’est la raison pour laquelle les auteurs de cette étude se sont penchés sur l’évolution du poids des fumeurs.
En comparaison avec les autres méthodes de sevrage, après un an d’utilisation du vaporisateur, les chercheurs n’ont constaté que des prises de poids limitées
Cette équipe a analysé les évolutions du poids chez les participants un an après le début du vapotage et n’ont observé aucun changement significatif chez les sujets étudiés quelque soit le niveau de nicotine utilisé (élevé, moyen ou nul) et qu’ils aient réduit ou cessé leur consommation de tabac.
Au delà des effets de la nicotine, les fumeurs remplacent la satisfaction dont ils jouissent quand ils grillent une cigarette par le fait de manger. Par ailleurs, vapoter améliorerait les effets cognitifs durant le processus de sevrage tabagique. “La conjonction de ces mécanismes suggèrent que l’utilisation de la cigarette électronique limite la prise de poids post-sevrage” selon les auteurs.
Cependant, ils restent prudents en précisant qu’un faible nombre de femmes ont participé à cette étude alors “qu’elles ont tendance à grossir plus fréquemment que les hommes quand elles arrêtent de fumer”. Ils indiquent aussi que leurs conclusions sont liées aux tests réalisés avec un certain type de cigarette électronique, et qu’il est donc nécessaire d’élargir la recherche aux autres produits disponibles sur le marché.