Si l’arrêt du tabac s’accompagne pour beaucoup d’ex-fumeurs d’une prise de poids, une récente étude américaine met en lumière que les potentiels problèmes de santé liés à ce fait sont bien moins graves que ceux entraînés par celui de continuer de fumer.
Mieux vaut prendre du poids que mourir
Mais si cette prise de poids n’est généralement pas un réel problème, certains fumeurs choisissent tout de même de continuer leur consommation de tabac en pensant que s’ils arrêtent, les potentiels problèmes de santé entraînés par leur consommation de cigarettes disparaîtront certes, mais seront tout simplement remplacés par d’autres, cette fois liés à cette prise de poids.
Toutefois, une récente étude [1] parue dans le New England Journal of Medicine (NEJM) et menée sur pas moins de 170 000 Américains vient de mettre en lumière que, s’il est vrai que l’arrêt du tabac peut s’accompagner d’un gain de poids (inférieur à 4,5 kg pour la plupart des gens), les potentiels problèmes de santé liés à cette augmentation de la masse corporelle sont loin d’être aussi problématiques que ceux engendrés par une consommation de tabac.
En fait, selon les chercheurs, les patients ayant pris le plus de poids lors de leur arrêt de la cigarette, ont quand même “au moins 50 % moins de risques de mourir prématurément d’une maladie cardiaque ou d’autres causes”, par rapport à ceux ayant choisi de continuer de fumer.
Et si l’étude précise tout de même que l’arrêt du tabac entraîne une augmentation des chances d’attraper un diabète de type 2, de 22 % au cours des 6 années suivant le sevrage tabagique, elle conclue ainsi :
“Indépendamment de la quantité de gain de poids, les personnes qui cessent de fumer ont toujours un risque plus faible de mourir prématurément”.
Hu, Yang, et al. “Smoking Cessation, Weight Change, Type 2 Diabetes, and Mortality | NEJM.” New England Journal of Medicine, Oxford University Press, 2018, DOI : 10.1056/NEJMoa1803626
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