La branche lyonnaise du média Rue89 a publié un article cette semaine faisant état de la multiplication des boutiques spécialisées dans la ville. Une quarantaine seraient déjà recensées.

Les facteurs de succès des boutiques d’e-cigarette

La guerre de l'ecig bat son plein à Lyon

La guerre de l’ecig bat son plein à Lyon

L’offre de cigarettes électroniques et des produits annexes s’est considérablement accrue ces deux dernières années dans les grandes villes Françaises. C’est notamment le cas à Lyon où les points de ventes se sont multipliés depuis un an et demi.

Alors que la capitale des Gaules n’en comptait qu’une demi-douzaine au début de l’été de l’année passée, elle en abrite presque une quarantaine actuellement !
Plus de 50% de ces boutiques spécialisées sont des franchises ou des magasins sous licence. Les gérants de ces commerces disposent d’une marge de manœuvre plus réduite que les magasins indépendants mais ils bénéficient de la notoriété et de l’image de marque qui attirent les visiteurs.
Le succès s’explique simplement selon Ersoy Duran, vendeur de Vap’Elec : “la cigarette électronique pour arrêter de fumer, ça marche”.

En outre, l’ouverture d’un point de vente ne nécessite pas de moyens financiers considérables (on parle de 30 000 euros en moyenne), c’est pourquoi de nombreux entrepreneurs tentent l’aventure de la cigarette électronique. Et pour certains, elle s’avère très lucrative. Ces boutiques spécialisées réaliseraient entre 120 000 et 200 000 € de chiffre d’affaires annuel selon l’Office Français de prévention du Tabagisme.

Emmanuelle Jacquelin, à la tête d’E-Cigtop, déclare recevoir 90 clients au quotidien avec un “panier moyen d’un client qui s’élève à 35 €”. On est pour ce point de vente bien au-delà des chiffres évoqués par l’OFT, puisque ce commerce pourrait générer 80 000 € de chiffres d’affaires mensuellement.
Pour se démarquer et captiver l’intérêt des fumeurs, certains commerces ont misé sur la carte de l’originalité, à l’image d’Histoire de vapoter (à proximité de la gare Saint-Paul), qui a réalisé une véritable décoration rétro.

Un avenir incertain pour la cigarette électronique

Néanmoins, le triomphe n’est pas au rendez-vous pour tous les gérants de ces boutiques :
“Une fois que le feu de paille aura fini de prendre, les dernières boutiques qui ont ouvert vont avoir du mal à subsister” explique Ersoy Duran.
D’ailleurs, la concurrence importante et les menaces pesant sur le secteur ne rassurent pas tous les professionnels. Le gérant de Vap’Elec refuse même à dévoiler ses résultats, pour ne pas en rajouter sur la réussite marchande de l’e-cigarette :
“On est sur la sellette. On est surveillés par les lobbies du tabac qui n’ont pas vu venir le succès de ce produit et par l’Etat qui perd de l’argent en perdant le marché de la cigarette électronique.” explique-t-il.

Pour certains gérants, une certaine communication faite sur l’e-clope a également joué un rôle néfaste sur leur activité : “Ce sont les médias qui nous ont fait le plus de mal cet été avec tous les débats autour de la cigarette électronique. Il y a des clients que nous n’avons pas vus de tout l’été et qui sont revenus à la rentrée en avouant qu’ils avaient arrêté pendant les vacances à cause de ça.”

Il faudra aussi suivra la décision rendue par la justice le 9 décembre prochain dans l’affaire du buraliste Haut-Garonnais. Les points de vente pourraient ne plus communiquer librement sur leurs produits selon le jugement rendu dans quelques semaines.


Source : http://www.rue89lyon.fr/2013/11/27/trentaine-boutiques-e-cigarettes-lyon-guerilla/ ( Merci à Matt pour la suggestion de ce sujet)

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