La réglementation des produits du tabac et la récente inclusion de la cigarette électronique dans cette catégorie de produits est devenue un enjeu majeur aux États-Unis et en Europe. Le débat qu’il nourrit est probablement historique dans le dossier de la lutte antitabac.
Maintenir l’interdiction de vente du tabac au moins de 21 ans
Deux experts américains de santé publique, Lynn Kozlowski et Kenneth Warner, ont passé en revue les récentes études consacrées au rapport qu’entretiennent les jeunes américains avec la cigarette électronique et le tabac.
Ils en tirent la conclusion suivante : “l’usage de la cigarette électronique par les jeunes ne sera pas responsable de l’augmentation du nombre de fumeurs dans le futur”.
Les deux auteurs se prononcent favorablement pour l’interdiction de la vente des produits du tabac aux moins de 21 ans mais estiment qu’il serait utile d’évaluer les effets d’un âge légal inférieur pour les produits à moindre risque. Ils citent deux études qui ont révélé que les restrictions d’âge à l’achat de cigarettes électroniques ont été associées à une augmentation des taux de tabagisme.
L’âge légal de vente des produits à moindre risque pourrait être moins élevé
L’augmentation de l’âge légal de la vente de cigarettes et des produits nicotinés à moindres risques n’a pas favorisé la baisse de la consommation de ces produits chez ce public.
La raison est simple : ils ont pu se procurer plus facilement du tabac que des cigarettes électroniques, de manière illégale ou par des amis. Les deux auteurs pensent qu’il serait efficace d’interdire la vapoteuse aux moins de 18 ans et le tabac aux moins de 21 ans.
La cigarette électronique doit rester attractive pour les fumeurs adultes
Les deux américains prônent l’instauration d’une réglementation équilibrée qui interdirait la vente de ces produits aux jeunes tout en incitant les fumeurs adultes à substituer le tabac par la vapoteuse.
Lynn Kozlowski et Kenneth Warner ont également des recommandations tarifaires sur les différents types de produits. Les prix des cigarettes électroniques doivent légèrement augmenter, car, selon eux, cela aurait deux impacts.Premièrement, les jeunes, plus sensibles aux augmentations de tarif seraient moins attirés par ces produits. Deuxièmement, ces dispositifs resteraient plus attractifs que les cigarettes conventionnelles, cela inciterait les fumeurs à remplacer le tabac par la cigarette électronique.
Les mêmes interdictions de publicité que le tabac risquent de stigmatiser les produits
Ils appellent aussi les autorités à avoir une approche raisonnée de la réglementation sur la publicité. Le vaporisateur ne doit pas être loué comme un objet à la mode auprès des jeunes, comme un accessoire de style de vie, mais elles doivent être distinguées significativement des cigarettes de tabac auprès des adultes pour leur nocivité très largement inférieure.
Ils stigmatisent les messages qui sèment la confusion et s’inscrivent uniquement dans une optique de risque absolu, alors qu’il est nécessaire d’avoir une approche de réduction des risques dans la lutte contre le tabac.
Enfin, Lynn Kozlowski et Kenneth Warner émettent la possibilité que le vaporisateur soit un effet de mode chez les jeunes, qui ont pu l’expérimenter comme ils ont malheureusement tendance à essayer diverses drogues à leur âge.
Voui … MST et consorts ont “cru” également à un phénomène de “mode”. Une “mode” qu’ils veulent maintenant taxer, encadrer et réglementer à outrance …
Je pouffe !
un effet de mode chez les jeunes, ils expérimentent et puis ils lâchent. Plutôt une bonne nouvelle non ?
Oui mais pas que …
C’est bien que les jeunes essaient et qu’ils lâchent la chose, mais ce n’est pas à ça que je pensais, mais à une “mode” considérée comme passagère chez les fumeurs un peu geek, “mode” qui ne pouvait laisser prévoir un engouement tel qu’il mettrait en danger les 14 milliards de taxes perçues par Bercy …