Ces dernières semaines, tous les médias se sont fait écho de la récente décision du gouvernement (sur injonction du Conseil d’État) : les fumeurs peuvent acheter leurs clopes dans les pays frontaliers sans aucune limite de quantité. Avant, c’était juste une cartouche, maintenant, c’est open bar !

Bravo les antitabac

Tout d’abord, je lève mon chapeau aux antitabac ! Alors qu’ils étaient occupés à faire interdire les puffs, qu’ont-ils fait au sujet des cigarettes, ce truc qui tue pour de vrai et beaucoup de monde ? La prévalence tabagique ne baisse plus en France depuis 2019, le marché noir explose, et le gouvernement rouvre les vannes sur les achats transfrontaliers. Quelle réussite ! Nos antitabac sont vraiment des cadors.

Les clopes deux fois moins chères à la frontière

Grosso modo, c’est ça. Les cigarettes sont à moitié prix en Belgique, au Luxembourg, en Espagne ou en Andorre. Et pour l’État français, c’est une double perte. Premièrement, l’intégralité des taxes (85 % du prix d’une cartouche) s’évapore complètement. Et deuxièmement, ça maintient le tabagisme, donc les frais de santé, et les fumeux coûts sociaux… Quelque part, les fumeurs qui vont se fournir à l’étranger ne sont pas de très bons citoyens, ils coûtent très cher à l’État. Non ?

Et les vapoteurs ?

Arrêter de fumer, c’est pareil… plus de taxe. Immédiatement, pour l’État, on imagine que c’est très pénible. Si je prends mon exemple, un paquet par jour, même à 10 €, c’est 3 000 € de taxes à l’année. Et ça fait plus de 10 ans que j’ai arrêté de fumer. Ça chiffre.

TVA !

Mais ! Je donne quand même un peu de taxe, car il y a la TVA (20 %). À raison d’une dépense en vapotage vraiment maxi de 50 € par mois, je paye tout de même 120 € par an de TVA. Bon d’accord, c’est loin de 3 000 €, mais c’est quand même mieux que rien ? Et puis surtout, en arrêtant de fumer, théoriquement, plus les années passent, plus je réduis mes risques de maladies liées à mon passé de fumeur. Plus de goudron, plus de CO2 et autres cancérogènes, j’écarte tous ces risques en ne fumant plus. D’ailleurs en ce moment, être moins malade, ça m’arrange, je n’ai plus de médecin traitant, le mien est parti à la retraite et c’est réellement galère de trouver quelqu’un d’autre.

Désolé ?

Bref… en ne fumant plus, je devrais coûter moins cher à la société. Je ne sais pas si ça compense les 2 880 € de taxes que je ne paie plus parce que je vapote au lieu de fumer. Si ce n’est pas le cas, je vous prie de m’excuser d’être un mauvais citoyen.

Les précédentes prises de parole de Sébastien Béziau

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