Cette nuit est la nuit des étoiles. L’occasion de lever les yeux au ciel et de vapoter en admirant le spectacle. Afin d’en profiter sous les meilleures conditions possibles, quelques petits conseils pratiques.
La nuit des étoiles
Pas de panique, inutile de veiller si tard : vers minuit, si le ciel est dégagé, le spectacle devrait déjà être grandiose. Un observateur chanceux pourra apercevoir une quarantaine d’étoiles filantes par heure.
C’est une opération qui s’effectue à l’œil nu : les appareils grossissants limitent la portion de ciel observée, lors que le balayage doit être global, et surtout, une étoile filante grossie ne présente aucun intérêt. Ce sont de petits morceaux en moyenne de la taille d’une poussière, d’un petit pois au plus gros, qui s’embrasent par friction en entrant dans l’atmosphère, et tout ce que l’on verrait serait une minuscule boule de lumière vive.
Pour les photographier, en revanche, aucun problème : il suffit de pointer son appareil photo avec un champ large, à la sensibilité maximale, et prendre des poses de 30 minutes. Reflex fortement conseillé.
Tant qu’à y être, pour patienter, vers 22 heures, vous devriez voir apparaître deux points lumineux dans le ciel, assez bas sur l’horizon en direction du sud-ouest : sous vos regards émerveillés, les deux géantes, Saturne et Jupiter, quasiment côte à côte. Là, par contre, si vous avez un télescope, c’est le moment ou jamais de vous en mettre plein la vue.
Vous vous vous êtes faits happer par le spectacle des Perséides, vous avez passé deux heures à épuiser votre liste de vœux, parce que vous êtes quelqu’un d’exigeant, et tout cela vous a mené à deux heures du matin ? Attendez, avant d’aller vous coucher, Saturne et Jupiter sont encore là, vers le sud-est, mais au sud-Ouest, assez haut dans le ciel, vous devriez apercevoir un petit point rouge : la planète Mars. Et, toujours plein sud, si le ciel est « propre », pas trop pollué par le lumière environnante, toujours la Voie Lactée.
Mais on vape quoi pendant tout cela ?
La réponse est simple : vapez ce que vous voulez, mais en stealth mode. L’idée va être de vous munir du mod qui fait le moins de lumière possible, voire de couper l’écran. Ça peut vous sembler un peu superflu, comme cela, et pourtant : si vos yeux se posent sur l’écran, votre rétine mettra ensuite 17 minutes à recouvrer la pleine efficacité de voter vision nocturne.
Préréglez donc votre matériel et ensuite, ne le regardez plus. Sinon, vous risquez fort de manquer des choses intéressantes au dessus de votre tête dans le prochain quart d’heure.
Et si d’aventure vous vous trouviez à proximité d’un télescope, ne vapez pas, sous aucun prétexte. La glycérine végétale risque de se déposer sur les optiques et le miroir, et si pour vous, c’est une fine couche invisible, pour l’utilisateur, c’est un gros tas de mélasse grossi 800 fois. Et le nettoyage d’un miroir de télescope ressemble fort à un séjour en enfer.
Mais si le spectacle est suffisamment saisissant, ou si vous êtes pris d’un vertige à l’idée que les petits points que vous observez sont des planètes géantes à des centaines de millions de kilomètres tandis que les stries lumineuses qui barrent le ciel sont à peine plus gros que des grains de poussières, vous pourriez aussi, l’espace d’un instant, tout simplement oublier de vaper.