Matthew Myers de Campaign for Tobacco-Free Kids (CTFK) a récemment soutenu que le règlement de la FDA relatif aux vapoteuses n’empêchait pas les fabricants de ces produits de mettre sur le marché des dispositifs plus sûrs dans le but de concurrencer les cigarettes de tabac. Des propos qui ont fait réagir certains acteurs de la vape aux USA.

Michael Siegel, professeur à l’université de Boston et célèbre défenseur de la réduction des risques aux États-Unis, conteste une fois de plus cet argument avec énergie. Selon lui le système d’approbation des produits exigé par la FDA (les fameuses PMTA soit les demandes de mises sur le marché pour les produits du tabac) empêche les entreprises de proposer aux consommateurs des produits plus sûrs.

Les démarches pour demander la commercialisation de chaque nouveau produit coûtent des sommes faramineuses que seuls les cigarettiers et certains grands fabricants de cigarettes électroniques sont capables de supporter. Il faudrait dépenser pas moins de 500 000 dollars pour l’application d’un seul produit selon le professeur de Boston. Par conséquent, une entreprise qui projette de distribuer 50 saveurs différentes devrait s’acquitter de 25 millions de dollars d’investissement !

Il est difficile de comprendre cela pour une organisation de lutte contre le tabac qui cherche tant à protéger le marché de la cigarette commente ironiquement Siegel, qui rappelle que les cigarettes conventionnelles, responsables de millions de morts, sont toujours vendues sans avoir besoin de passer par un système d’approbation aussi coûteux. L’expert en santé publique estime que le Congrès américain devrait élaborer un règlement plus adapté, qui prendrait en considération chaque produit selon le risque qu’il pose au consommateur.

Le projet de loi HR 1156 est intéressant car il met sur le même pied d’égalité les vapoteuses et les cigarettes. Il exige également que la FDA établisse des normes pour la sécurité des batteries des cigarettes électroniques. Plus généralement, ce projet de loi oblige la FDA à protéger réellement le public en établissant des normes de sécurité, ce qu’il n’a pas fait depuis l’arrivée des vaporisateurs sur le marché américain.

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