Les résultats préliminaires de la grande étude PATH (Population Assessment of Tobacco and Health) ont notamment été présentés à l’occasion du SNRT event (Society for Research on Nicotine and Tobacco). Il s’agit de l’évaluation des comportements des fumeurs et des non fumeurs, soutenue par deux agences américaines très influentes, le National Institutes of Health (NIH) et la Food and Drug Administration (FDA).
Elle a été démarrée en 2011 et concerne près de 46 000 personnes, des fumeurs et des non fumeurs. Les interviewés ont par exemple dû expliquer pourquoi ils avaient commencé à fumer et comment certains sont parvenus à se sevrer. Les résultats dévoilés lors du SNRT s’appuient sur l’analyse des réponses d’environ 20 000 personnes. On apprend notamment que 28% des adultes américains et près de 9% des jeunes utilisent actuellement au moins un des produits du tabac.
Parmi les fumeurs, 40% utilisent deux produits du tabac ou plus, et parmi eux, la moitié consommerait des cigarettes électroniques et du tabac en “double usage”. Ces chiffres correspondent aux évaluations réalisées par le passé par d’autres organismes statistiques.
Alors que le double usage est critiqué par certains acteurs de la vape comme étant un mode de consommation souhaité par les industriels du tabac (via la vente de cigalikes jugées peu efficaces) afin de réguler leurs ventes de tabac, des experts en santé publique comme Michael Siegel pensent tout de même que l’apparition de vapofumeurs dans la population des fumeurs reste un point positif.
Selon cet expert américain, réduire sa consommation de tabac via l’usage de cigarettes électroniques (une réduction évaluée en France à 9 cigarettes de moins en moyenne par le dernier baromètre INPES), contribue d’une part à l’amélioration de la santé du fumeur et constitue d’autre part un premier pas vers le sevrage.