On le sait : Le Royaume-uni est à la pointe du soutien au vapotage et de la lutte réellement efficace contre le tabagisme. Si la cigarette électronique est soutenue, la cigarette tabac est combattue avec force, détermination, et parfois avec une pointe de ridicule.
<h2>Faites comme chez vous, patron</h2>
<img class=”alignleft size-medium wp-image-145023″ src=”https://fr.vapingpost.com/wp-content/uploads/2020/09/teletravail-300×162.jpg” alt=”” width=”300″ height=”162″>On ne le dira jamais assez : le Royaume-Uni est un véritable paradis pour les vapoteurs, avec une cigarette électronique soutenue par le gouvernement et les autorités sanitaires. A tel point que le pays est le seul au monde à pouvoir prédire une disparition du tabac fumé sur son territoire sans que cela sonne comme de la science-fiction.
Ce soutien massif au vapotage et à la réduction des risques en général s’accompagne d’une lutte active contre le tabac fumé. Prix élevés, campagnes de prévention, incitations, interdictions, tout est bon, mais si l’on ne peut que s’en féliciter (et les envier), jusqu’à quel point la lutte doit elle s’immiscer dans la vie privée ? Et à quel point l’efficacité peut se confondre avec le ridicule ?
C’est la question que ne manque pas de soulever la décision de deux municipalités, Hammersmith et Fulham, districts de l’ouest Londonien. Ces deux mairies ont en effet décidé d’interdire à leurs employés de fumer. Jusqu’ici rien d’anormal, mais cette décision a été étendue… Aux employés en télétravail.
Techniquement, il est interdit aux employés de Hammersmith et Fulham de fumer dans la partie de leur habitation où ils ont installé leur poste de télétravail. On imagine facilement le problème lorsque l’employé en question habite un studio.
Mais au delà de ce cas particulier, cette exigence de l’employeur revient à s’immiscer dans le domicile privé de ses salariés et, donc, selon le point de vue, soit de vouloir se mêler de leur vie privée, soit de faire empiéter le travail en dehors de son cadre. L’employeur considère en effet sans l’exprimer clairement que l’endroit où le télétravailleur accomplit sa tâche reste du domaine professionnel même en dehors des heures de travail… Sans proposer de contribuer à payer le loyer, faut -il le préciser ?
Une invasion que n’ont pas manqué de souligner de nombreux internautes en commentaires des articles qui traitent du sujet et sur les sites web des deux villes.
<h2>Too much ou encore ?</h2>
Il faut dire que sur les 147 districts du Grand Londres, seuls dix autorisent la pause cigarette. Et 50 ont même interdit le vapotage sur le lieu de travail. L’extension au domicile privé en télétravail ne concerne pour l’instant que les deux communes citées ci-dessus.
Les détracteurs de cette décision dénoncent le fait que, au-delà de lutter contre le tabagisme, ces décisions visent à stigmatiser le fumeur en faisant du fait de fumer une activité honteuse qui doit être cachée. Et cela semble une mauvaise idée.
Cela semble une mauvaise idée pour deux raisons. La première, c’est que ça ne marche pas. Du paquet neutre aux campagnes pour expliquer que fumer donne mauvaise haleine, des rides, des cheveux cassants etc. Jouer sur les sentiments des fumeurs, que ce soit la peur, la honte, le dégoût n’ont jamais donné de bons résultats.
La seconde, c’est qu’en poussant le bouchon dans les extrêmes, les autorités sanitaires risquent de renverser l’opinion publique et faire pencher la perception d’une campagne perçue comme ferme et efficace vers une image hystérique et ridicule. Et le soutien de l’opinion publique, quand elle est convenablement informée, est toujours important.
Il n’empêche : on se demande bien comment l’employeur compte vérifier que ses salariés ne fument pas chez eux en télétravail. Il s’agit sans doute plus d’un effet d’annonce qu’autre chose. Au vu des réactions, en tout cas, le coup fumant s’est changé en idée fumeuse.
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