Il y a quelques jours, l’éditeur et rédacteur en chef de l’une des plus importantes revues scientifiques traitant des sujets axés autour du tabac et de la nicotine, a publié un article indiquant que toutes les futures publications qui seraient soumises à son journal ne pourront plus parler de la vape comme d’un produit du tabac.
Une prise de position en faveur de la vape
C’est ainsi qu’au sein de son article d’opinion baptisé “les cigarettes électroniques sont-elles des produits du tabac ?“, le professeur explique :
“Les e-cigarettes devraient-elles être classées comme des produits du tabac ? En 2014, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a conclu que oui, et nous recevons depuis, régulièrement, des soumissions décrivant les e-cigarettes comme des produits du tabac (…) Cependant, décrire les e-cigarettes comme des produits du tabac est un phénomène particulièrement américain. Certains pays incluent les e-cigarettes dans la réglementation des produits du tabac, mais d’autres ne le font pas (…) En Europe, bien que certains éléments de la réglementation sur les cigarettes électroniques soient contenus dans la directive de l’UE sur les produits du tabac, les dispositifs eux-mêmes ne sont pas appelés produits du tabac. Si tous les produits contenant de la nicotine dérivée du tabac étaient étiquetés comme “produits du tabac” à l’échelle internationale, les thérapies de remplacement de la nicotine seraient classées comme des produits du tabac, ce qui n’est manifestement pas le cas. En tant que revue scientifique, les définitions comptent, et une décision juridique dans un seul pays n’est pas une base solide pour déterminer si une certaine définition est valide”.
Il poursuit :
“Nous préférons que le terme “produits du tabac” soit réservé aux produits fabriqués à partir de tabac et contenant du tabac (…) Une approche plus simple consisterait donc à faire référence aux “cigarettes”, aux “e-cigarettes”, et ainsi de suite, sans référence aux grandes catégories. L’exception serait les cas où l’on fait référence aux e-cigarettes dans un contexte politique spécifique (par exemple, en relation avec la FDA). Le principe directeur est que la terminologie utilisée doit être claire, non ambiguë et scientifiquement appropriée”.
Il termine :
“Il y a beaucoup de débats en cours sur les méfaits et les avantages relatifs potentiels des e-cigarettes mais nous sommes fondamentalement une revue scientifique et nous devrions nous assurer que les termes que nous utilisons sont clairs, non ambigus et valides”.
En tant que vapoteurs, il convient de saluer cette prise de position qui ne peut que servir les intérêts de la vape et qui devrait grandement contribuer à améliorer son image auprès du grand public qui continue, à tort une fois encore, d’en entendre parler comme d’un produit du tabac. Après tout, il est aisé de comprendre que certains fumeurs souhaitant arrêter leur consommation de tabac ne soient pas particulièrement attirés par le fait de remplacer leurs cigarettes combustibles par un autre “produit du tabac”. Voilà qui devrait désormais changer la donne.