Fédération Addiction et SOS Addictions, deux associations françaises favorables à la réduction des risques dans leurs approches préventives des addictions, proposent un document permettant de définir des règles de bienséance à destination du vapoteur qui souhaiterait utiliser sa cigarette électronique sur son lieu de travail. En coordination avec le médecin tabacologue Philippe Presles ces deux organismes se sont rapprochés de l’AIDUCE pour “bénéficier de leurs bons conseils”.
Cette charte de l’e-cigarette, qui a vocation de “servir de base de dialogue au sein des communautés professionnelles en entreprises” se constitue ainsi :
9 principes de bonne conduite à destination du vapoteur
- Le vapoteur doit s’assurer auprès de ses collègues de bureau que sa pratique ne les dérange pas, et discuter avec eux de la manière de s’organiser en bonne intelligence.
- La pièce doit être normalement aérée ou ventilée (qu’il y ait vapotage ou pas).
- Une distance minimale de deux mètres entre le vapoteur et les autres semble raisonnable.
- Le choix d’arômes doux est à privilégier, comme ceux de fruits.
- La production de vapeur peut être minimisée, soit en inhalant un peu plus longtemps la vapeur, soit en ajustant le voltage des dispositifs, ou encore en privilégiant du matériel qui ne produit pas de gros nuages de vapeur.
- De manière à diminuer son nombre de bouffées quotidiennes, le vapoteur peut utiliser des e-liquides plus fortement dosés en nicotine, ce qui diminuera ses besoins.
- Lors de longues réunions, le vapoteur peut utiliser des formes orales de nicotine comme des gommes ou des pastilles.
- Le vapoteur doit s’abstenir si des enfants ou des adolescents sont présents dans la pièce, de manière à respecter l’esprit de la loi, dont l’objectif est de les soustraire de toute influence pouvant les inciter à débuter une pratique qui ne leur est pas destinée.
- Quand des collègues toussent, il convient de s’assurer que la cigarette électronique ne les dérange pas temporairement.
Le vapoteur n’est pas un fumeur
Fédération Addiction et SOS Addictions insistent sur le fait que les vapoteurs “ne doivent pas être traités comme des fumeurs”, une demande que l’AIDUCE répète par ailleurs depuis maintenant quelques années auprès du ministère de la santé.
Les médecins adhérents à ces organismes rappellent que la cigarette électronique est la méthode la plus populaire auprès des fumeurs qui souhaitent se sevrer et qu’elle représente “une opportunité majeure pour la santé publique”. Accuser le dispositif de provoquer un tabagisme passif est un non-sens scientifique puisqu’il ne contient ni tabac et qu’il ne provoque aucune combustion. En l’absence des goudrons, du monoxyde de carbone et de particules fines, le vapotage passif est ainsi impossible explique le communiqué de presse.
Mais que cela n’empêche pas le vapoteur d’incommoder son entourage. “Chacun doit être respectueux de ses voisins” et c’est l’objectif de cette charte de proposer “un bon usage de la e-cigarette en collectivité”.