De 2013 à 2019, le tabagisme a baissé de 15 % en France. À partir de 2019, cette baisse s’est stoppée, et la prévalence est même repartie à la hausse. Que s’est-il passé ?

Le vapotage : une nouvelle porte de sortie

Arrivée à la fin des années 2000, c’est en 2013 et 2014 que la vape a pris un essor considérable ; des milliers de boutiques se sont créées, des millions de fumeurs ont essayé avec succès pour arrêter de fumer. Totalement inédite, c’est une nouvelle porte de sortie, un véritable boulevard.

Incitation et dissuasion

Dans les années qui suivent, en 2016, la première édition du Mois sans tabac est lancée, mesure incitative, positive et engageante, le vapotage fait partie des portes de sortie que promeut Santé publique France avec un des spots TV consacré au vapotage. L’année suivante, en 2017, le vapotage est toujours très présent dans l’opération avec la création d’un groupe autosupport sur Facebook : Les Vapoteurs Mois Sans Tabac. En parallèle, cette même année, le paquet neutre, mesure dissuasive, est mis en place. Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, annonce de prochaines augmentations des prix. Dissuasion à nouveau.

Et patatras…

À partir de 2018, le ministère de la Santé se désintéresse du sujet tabac, qui se retrouve délégué à des organisations antitabac via des millions d’euros de subventions qui passent par le fonds contre les addictions. C’est alors que commence une étonnante séquence de dénigrement du vapotage tous azimuts. Infiltration de sociétés savantes, campagnes de communication, invisibilisation dans le Mois sans tabac, etc. L’élan que le vapotage a créé, associé aux autres facteurs (incitation/dissuasion) ne fonctionne plus. Dès 2019, la baisse du tabagisme s’arrête. Les années suivantes, il repart même à la hausse.

Ils ont fait échouer le PNLT

Alors qu’on était parti pour atteindre les objectifs du PNLT (programme national de lutte contre le tabac), les antitabac ont brisé une spirale positive dont la vape était le principal appel d’air. Et le pire, c’est qu’ils se servent aujourd’hui de cet échec pour justifier et réclamer encore plus de moyens (pour payer leurs équipes et leurs agences de communication). Leurs projets ? Réduire encore l’impact du vapotage en demandant la suppression des arômes et l’application de taxes sur les produits. L’industrie du tabac peut compter sur de solides alliés en France, le tabagisme n’est pas près de disparaître !

Les précédents avis de Sébastien Béziau

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