Un récent rapport commandé par le ministère de la santé britannique indique que le nombre de mineurs utilisant régulièrement un vaporisateur personnel reste particulièrement faible dans le pays malgré la très large promotion de l’outil.

Pas d’épidémie de vapotage chez les jeunes britanniques

La popularité de la vape n’a cessé de croître ces dernières années. Si ses atouts dans la lutte contre le tabagisme sont de plus en plus reconnus à travers le monde, certains questionnements subsistent malgré tout à son propos. Parmi eux, le fait que les adolescents seraient largement attirés par le produit et encourraient ainsi le risque de devenir dépendant à la nicotine dès leur plus jeune âge. Un problème régulièrement soulevé par la FDA aux États-Unis, dont le commissaire va même jusqu’à parler d’ « épidémie de vapotage chez les jeunes » dans le pays.

Hier, 27 février, le département de santé britannique Public Health England (PHE), a publié un communiqué sur son site internet afin de faire part des résultats d’un rapport qu’avait commandé l’organisme à des chercheurs du King’s College London. Selon lui, au Royaume-Uni, pays où la vape est très largement mise en avant par les autorités, « le vaping régulier chez les jeunes reste faible […] et a plafonné chez les adultes ».

1,7 % de jeunes vapoteurs

Selon les chiffres du rapport, l’utilisation régulière d’un vaporisateur personnel chez les jeunes âgés de moins de 18 ans ne serait que de 1,7 %, dont la grande majorité serait également consommatrice de tabac. Concernant les adolescents n’ayant jamais fumé auparavant, le part d’entre eux qui utiliserait un produit de la vape ne serait que de 0,2 %.

Pour les adultes, le document indique que « l’utilisation régulière de cigarettes électroniques […] s’est stabilisée au cours des dernières années et demeure largement confinée aux fumeurs et aux ex-fumeurs, l’abandon du tabac étant la principale motivation des vapoteurs adultes ».

Un point que le professeur John Newton, directeur de l’amélioration de la santé à Public Health England, a souhaité rappeler face aux nombreuses craintes exprimées à ce sujet aux États-Unis :

« Contrairement à ce qui a été rapporté récemment dans les médias américains, nous ne constatons pas d’augmentation de l’usage de la cigarette électronique chez les jeunes en Grande-Bretagne.

Alors que de plus en plus de jeunes expérimentent la cigarette électronique, le point crucial est que la consommation régulière reste faible, voire très faible chez ceux qui n’ont jamais fumé.

Nous surveillerons de près les habitudes des jeunes en matière de tabagisme pour nous assurer de rester sur la bonne voie afin de réaliser notre ambition d’une génération sans fumée ».

La vape devrait être plus souvent conseillée aux fumeurs

Le second point soulevé dans le rapport concerne l’efficacité de l’utilisation du vaporisateur personnel dans le cadre du sevrage tabagique. Pour le professeur Newton, les services d’aide à l’arrêt du tabac devraient « faire plus pour encourager les fumeurs qui veulent arrêter de fumer à l’aide d’une e-cigarette ».

Il rappelle que la vape, accompagnée d’un soutien, est « jusqu’à deux fois plus efficace pour arrêter de fumer que les autres produits de remplacement de la nicotine, comme les timbres ou la gomme à mâcher ».

Quelques informations supplémentaires sur le Royaume-Uni

 

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