Les fabricants de tabac pensent-ils à proposer prochainement des cigarettes électroniques ? Quelles sont les législations encadrant ce produit dans les différents pays européens ? Combien peut-on économiser lorsqu’on passe d’une consommation de cigarettes traditionnelles à l’utilisation d’une e-cigarette ?

Vous allez avoir des éléments de réponse dans notre revue de presse de ce vendredi 14 mai. Les Echos, Lemondedutabac et le Nouvel Obs sont les médias qui ont attirés notre attention cette semaine.

Les buralistes grands perdants ?

Qui a peur de la cigarette électronique ? sur Les Echos

David Barroux, rédacteur en chef Industrie, high-tech et médias chez les Echos, évoque les acteurs qui peuvent profiter d’un développement du marché de la cigarette électronique. Dans un premier temps, il rappelle judicieusement que Hon Lik, un pharmacien chinois, est à l’origine du premier modèle de cigarette électronique industriel.

Il explique ensuite que de nombreux fabricants de tabac ne restent pas passifs face à la croissance du nombre de vapoteurs (entre 500 000 et 1 million en France), à l’image de British American Tobacco et Philip Morris (la maison-mère de Marlboro), qui s’apprêtent à commercialiser leur propre version du produit.

Si la consommation de tabac baisse radicalement à l’avenir, une grande partie des perdants se trouvera certainement parmi les 27 000 buralistes que compte l’Hexagone. Ces derniers ont déjà souffert de la forte baisse de vente des traditionnelles cigarettes lors de cette dernière décennie. En effet, 54 milliards de cigarettes se sont vendues l’an passé contre 83 milliards en 2001.

Enfin, il s’arrête sur le sujet de l’Etat et des revenus générés par les ventes sur le tabac. La question de la fiscalité du produit sera inévitablement abordée dans le futur si les chiffres de vente de cigarettes baissent de manière significative…

Les bénéfices sur la santé et des gains financiers

Cigarette électronique en Europe : une réglementation en ordre dispersé sur “Le monde du tabac”

Lemondedutabac a réalisé un tour d’horizon très instructif sur les différentes législations encadrant la cigarette électronique sur notre continent. Et nous pouvons constater que la situation est relativement contrastée entre les pays.

L’Espagne et la Grèce disposent par exemple d’un cadre réglementaire plutôt souple : dans les deux pays la législation sur le tabac ne concerne pas l’e-cigarette qui est en vente totalement libre (sauf chez les buralistes en Espagne).

La République Tchèque et la Slovaquie ont quant à elle adopté une législation qu’on peut qualifier de modérée, avec un alignement sur la législation existante sur le tabac (vente aux mineurs interdite et interdiction dans les lieux publics).

La situation en Lituanie est en revanche radicalement différente puisque la commercialisation du produit est totalement prohibée, il s’agit de l’interdiction de « produire et/ou vendre des jouets, des produits alimentaires et d’autres biens dont l’aspect imite des produits du tabac et leurs paquets ».

“Mon budget clope est passé de 200 à 35 euros” sur Le Nouvel Obs

Comment les fumeurs vivent le passage de l’arrêt du tabac et le début du vapotage ? Les sensations ont été évoquées par un contributeur sur le site internet du Nouvel Obs.

Celui-ci insiste sur l’importance de l’aspect social de la cigarette traditionnelle, et la crainte de se couper des autres en arrêtant la consommation.

Le début de sa « vie de vapoteur » n’a pas été évident, puisqu’il raconte s’être senti « ridicule mais aussi amusé de tirer des taffes sur cet embout en plastique » pendant que ses amis fumaient. Si le facteur social avait pu le faire basculer dans l’échec (de l’arrêt du tabac), il l’aurait au contraire mis sur la rampe de lancement du vapotage. En effet, c’est un proche qui lui a proposé de tester la cigarette électronique et il s’est laissé convaincre.

Il a vite constaté qu’il n’avait « aucune sensation de manque » et s’est rapidement approprié le produit. Les bénéfices estimés sur la santé sont conjugués aux gains financiers puisqu’il explique que son budget « tabac-vapotage » a été divisé par 6, pour un même volume de consommation de nicotine, l’élément addictif. Et cet écart de budget entre les fumeurs et les vapoteurs ne devrait que s’accroître puisque le prix du tabac va de nouveau augmenter dès cet été…

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