Deux articles de médias en ligne et une émission télévisée composent l’actualité de notre revue de presse de ce samedi 25 mai.
Dans le premier papier, l’institut de recherche et de sécurité avance des arguments qui tendent à prouver que la cigarette électronique peut être interdite par les employeurs sur le lieu de travail. Le second papier se trouve sur MediaPart, on y évoque les enjeux globaux de l’e-cigarette et ce qu’elle pourrait devenir dans les prochaines années dans l’hexagone.
Enfin, le médecin William Lowenstein, invité de l’émission de France 5 « C à dire », soutient l’idée qu’il est nécessaire de règlementer la cigarette électronique, qu’il pense très prometteuse thérapeutiquement.
La e-cigarette est nocive au travail selon l’INRS
L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) explique d’une part que le composé chimique propylène-glycol, existant dans la e-cigarette, serait nocif puisqu’il entrainerait des difficultés respiratoires ainsi qu’une irritation oculaire. L’INRS reprend également une étude publiée sur l’US National Library of Medicine National Institutes of Health, en expliquant que l’utilisation de cet objet a bien un impact négatif sur l’air intérieur, puisqu’on recense alors des composés organiques volatils et des particules fines.
La conclusion est on ne peut plus claire pour l’organisme Français :
« L’employeur peut utiliser la voie du règlement intérieur pour interdire la consommation de cigarette électronique sur le lieu de travail ».
On attend désormais avec impatience le rapport du professeur Bertrand Dautzenberg sur l’e-cigarette, à destination de la ministre de la Santé…
Un affrontement entre différents acteurs
Le journaliste de Mediapart réalise quant à lui un tour d’horizon des acteurs de ce nouveau marché.
Il regrette d’une part la transparence des consommateurs dans les médias, alors que ce sont les premiers concernés par les enjeux de la cigarette électronique.
Il évoque ensuite longuement le combat actuel et à venir entre les industriels du tabac, alliés à ceux de l’industrie pharmaceutique, contre les entrepreneurs de point de vente d’e-cigarette. L’issue de cet affrontement ne fait quasiment aucun doute selon lui, les premiers mangeront les seconds au moment où ils le souhaiteront.
L’auteur n’oublie pas de parler des gouvernements qui ne savent pas vraiment comment se positionner et qui finalement selon lui, sont complices (involontairement ou volontairement) de la prospérité du tabac, qui tue tant de gens à travers le monde.
Il émet enfin deux hypothèses plausibles, la première relatant un monde caractérisé par le déclin du tabac, notamment grâce au développement de l’e-cigarette. Il s’agit alors d’une avancée majeure en termes de santé publique.
La seconde hypothèse est véritablement pessimiste, il décrit un univers où la cigarette électronique encourage la consommation de tabac, et où les décideurs politiques ne disposent de quasiment aucuns pouvoirs décisionnels.
Après des informations centrées sur les acteurs, nous nous penchons sur un mini-bilan établi par le médecin William Lowenstein concernant la population consommatrice d’e-cigarette.
Lors de l’édition du 16 mai 2013 de « C à dire », il recense trois objectifs distincts recherchés par les vapoteurs et vapoteuses :
- Les personnes souhaitant arrêter de fumer grâce à ce produit
- Celles qui souhaitent continuer à utiliser une cigarette sans en mourir
- Des personnes qui désirent réaliser des économies (il parle d’un coût quatre fois moindre par rapport au tabac)
Selon lui, la cigarette électronique est une « promesse thérapeutique merveilleuse », elle doit néanmoins être réglementée, voire certifiée « comme un dispositif médical de classe 1 », pour ne pas qu’elle sombre dans certaines dérives (par exemple la présence de composant nocif dans certains appareils ou certains liquides).
Sources
– http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/La-e-cigarette-peut-etre-interdite-au-bureau-2667.html