Le spécialiste de santé publique britannique Clive Bates a récemment invité sur son blog, Jonathan Fell, le fondateur d’une banque d’investissement londonienne. Ce dernier est présenté comme un spécialiste économique qui a suivi pendant plus de vingt ans des grandes compagnies de tabac et d’autres industriels de la grande consommation.

Il présente dans un copieux article son point de vue sur la présence controversée de l’industrie du tabac dans le secteur des produits dits de “nouvelle génération” (dont fait partie le tabac chauffé et la cigarette électronique) en s’opposant principalement aux propos de Simon Chapman, professeur de santé publique à l’université de Sydney, connu mondialement pour ses positions anti-vape.

De gauche à droite: iQOS (I Quit Ordinary Smoking) le tabac chauffé commercialisé par le cigarettier PMI, et un vaporisateur (cigarette électronique) PockeX récemment commercialisé par Aspire (fabricant chinois indépendant de l’industrie du tabac).

Voici selon Fell les quatre raisons principales qui motiveraient les cigarettiers à investir massivement dans ce nouveau secteur de la réduction des risques (propos traduit de l’anglais) :

–début de la traduction–

Comme n’importe quel autre type d’entreprise, les compagnies du tabac sont dans un business qui répond (et anticipe) aux attentes des consommateurs. Le développement des produits de la vape a révélé un intérêt certain et une demande du consommateur pour ces nouveaux types de produits. Cette demande est encore plus importante depuis que le produit s’est perfectionné, et que le législateur perçoit un message de plus en plus clair de la part des consommateurs sur les risques relatifs face au tabac fumé.

Les entreprises qui campent sur leur position et qui refusent d’innover feront faillite. L’industrie du tabac a toujours été remarquablement protégée de toute pression concurrentielle ou perturbation durant les cinquante dernières années, mais fait face désormais aux mêmes dynamiques que d’autres entreprises du secteur de la consommation.

Il y a ici une opportunité de profit significative. PMI prévoit d’atteindre en 2017 un niveau de rentabilité sur ses produits de nouvelle génération, avec un profit potentiel se situant entre $700 et $1,200m pour 2020 (pour rappel PMI a généré $11bn de profit en 2015, ce qui représenterait une contribution notable pour un segment encore en phase de développement). Dans une récente présentation à des analystes, BAT a également répété qu’il y avait autant de profit potentiel à faire avec les produits de nouvelle génération qu’avec les cigarettes combustibles traditionnelles. 

Au final, c’est la bonne chose à faire. Les cigarettiers ont été diabolisés pendant des décennies, et avoir cette chance de vendre et de développer des produits qui peuvent grandement contribuer à la santé publique, représente un facteur de motivation important pour eux et leurs employés.

–fin de la traduction–


A lire récemment sur le Vaping Post : 


Lire la suite de l’article sur le site The Counterfactual, “How does Big Tobacco see its future? Guest blog by Jonathan Fell“.

Annonce