Plusieurs associations ont récemment déposé plainte contre le cigarettier British American Tobacco. Accusé de faire une promotion non autorisée de son vaporisateur personnel sur les réseaux sociaux, le vendeur de tabac est aujourd’hui ciblé par une enquête de l’organisme réglementant la publicité au Royaume-Uni.

Le cigarettier accusé d’utiliser des pratiques marketing interdites

Si la publicité pour les produits de la vape est autorisée au Royaume-Uni, elle ne l’est que sous certaines conditions. Ainsi, un fabricant ou revendeur dans ce secteur n’est autorisé qu’à communiquer des informations factuelles, c’est-à-dire la désignation de son produit, son prix, ainsi que son contenu, rien de plus. Toutefois, si l’on en croit le communiqué de presse publié par la Campaign for Tobacco-Free Kids, le cigarettier British American Tobacco outrepasserait très largement ses droits.

Selon l’association anti-tabac, le fabricant de Lucky Strike, mais également du pod Vype, ferait depuis longtemps la promotion de sa cigarette électronique sur les réseaux sociaux, de manière à maximiser son exposition « aux enfants, aux adolescents et aux utilisateurs non fumeurs ».

En effet, par le biais de ses comptes Facebook, Instagram et Twitter, portant tous le nom GoVypeaccounts, le cigarettier mettrait en avant des célébrités et autres influenceurs des réseaux sociaux utilisant son produit. La majeure partie de ses publicités traiterait de mode, de culture, de voyages, ou encore des derniers films à la mode, et le fabricant de tabac les accompagnerait également de divers hashtags populaires au Royaume-Uni, tels que #throwbackthursday ou #style. Des pratiques bien éloignées de la simple communication à laquelle est autorisée le cigarettier selon l’association américaine. 

Une enquête est ouverte

Selon le règlement mis en place par l’Advertising Standards Authority, organisme réglementant la publicité au Royaume-Uni, un fabricant de vape n’est autorisé qu’à fournir des informations factuelles sur ses produits. De plus, toutes ses publicités ne doivent être accessibles que par des personnes « qui les cherchent activement ».

C’est à la lumière de toutes ces informations que les associations Campaign for Tobacco-Free Kids, Action on Smoking and Health, et Stopping Tobacco Organizations & Products, ont toutes porté plainte contre le cigarettier afin de dénoncer ses pratiques de marketing.

Ce n’est pas la première fois que British American Tobacco est ciblé par ce genre d’informations judiciaires. En août 2018, une enquête réalisée par Campaign for Tobacco-Free Kids révélait que BAT ainsi que d’autres cigarettiers se livraient à des « pratiques de marketing trompeuses sur les réseaux sociaux pour faire la publicité des cigarettes dans plus de 40 pays du monde ». Au Brésil, le cigarettier est d’ailleurs actuellement ciblé par une enquête l’accusant de faire la promotion de ses produits du tabac sur les réseaux sociaux, en violation des lois de protection des consommateurs du pays.

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